Dans le contexte de crise actuel, l'auteur met au jour des relations entre les grandes fortunes, les banques et les politiciens. Ces ententes entre gens de pouvoir rendraient possible un certain nombre de pratiques abusives ou illicites : montages financiers, cotations boursières improbables, dévoiement de la valeur du travail, précarisation, licenciements boursiers, etc. ©Electre 2024

On entend parfois parler de copinage pour désigner les relations qu'entretiennent nos «élites». Nous affirmons quant à nous que le qualificatif est loin d'être à la hauteur des relations «intimes» qu'entretiennent grandes fortunes, banquiers et politiciens, et que le terme collusion (entente secrète au préjudice de quelqu'un) serait plus approprié. Ce quelqu'un, c'est la France et les Français... De ce point de vue, la crise que nous traversons est un véritable cas d'école.

D'aucuns n'hésitent pas à parler de «dictature de la transparence» lorsque l'on ose mettre sous les projecteurs les pratiques des uns, l'influence des autres, l'entre-soi, le «partage du gâteau» bien loin des instances légales et démocratiques. Eh bien, osons... Nous vous proposons ici une plongée à la fois rigoureusement chiffrée et ludique dans ce monde par nature inaccessible au commun des mortels. Au programme : mise en scène du pouvoir de l'argent et de la «réussite» via les classements des grandes fortunes, incroyables montages financiers, évasion fiscale, salaires astronomiques, improbables cotations boursières ; dévoiement de la valeur travail, précarisation, licenciements boursiers, délocalisations ; cercles d'influence, experts «mercenaires», contrôle des médias, pantouflage, conflits d'intérêts... autant de pratiques si éloignées des discours de compassion, de morale à quat' sous dont on nous abreuve quotidiennement et de la probité dans laquelle se drapent les «acteurs» de ce véritable conte de fées pour gens bien nés.

Un système qui ne semble pas connaître la crise. Au terme de notre étourdissante enquête, nous disons pour notre part que la fortune des uns fait la pauvreté des autres, à vous de juger...