Deuxième élément de la trilogie consacrée aux cultes et aux dogmes. L'auteur dénonce un désastre programmé des cultes monothéistes, chacun en son temps. Le Coran est ici au centre de l'analyse qui dénonce un appareil religieux à double visage : celui qui rayonna par la culture, la science et la tolérance durant le califat, et celui qui produit aujourd'hui de nouvelles guerres de Religion. ©Electre 2024

L'Islam est plus qu'une religion. Pour les uns, ce culte est une foi pacifique et tolérante ; mais pour d'autres, le Coran est un manuel de guerre. Si la plupart des confessions monothéistes a partiellement révisé ses Écritures, ainsi l'aggiornamento de l'Église de Rome, il reste encore bien du chemin à parcourir aux Musulmans pour rattraper l'évolution des moeurs et des mentalités du monde occidental dans le fil de l'élévation morale qui préside à l'esprit des Lumières.

La transposition des Livres saints n'est certes pas aisée. Comment ne pas confondre l'histoire antédiluvienne avec l'éthique et le droit contemporains ? Comment rééduquer ces hordes de guerriers fanatiques harangués par des barbes foisonnantes qui exercent leur bellicisme jusque dans les caves des cités criminogènes ?

La source de ce malaise n'était-elle pas gravée dans les récitations du Prophète qu'il faudrait réajuster dans la logique des Droits de l'homme ? (Coran, III. 151) : «Si vous mourez ou si vous êtes tués en combattant dans le sentier de Dieu... La miséricorde de Dieu vous attend» ; (11.228) : «Les maris sont supérieurs à leurs femmes» ; (XXVI.54) : «les Israélites ne sont qu'un ramassis de gens de toute espèce».

Dans le Premier Testament, il existe aussi des zones d'ombre où l'homophobie et l'esclavagisme s'y inscrivent. (Lévitique, 20:13) : «Si un homme couche avec un homme, comme on couche avec une femme, ils seront punis de mort» ; (25:39 à 55) : «[...] C'est des nations qui t'entourent que tu prendras ton esclave et ta servante qui t'appartiendront, c'est d'elles que vous les achèterez [...]. Vous les laisserez en héritage à vos enfants après vous, comme une propriété ; vous les garderez comme esclave à perpétuité...».