P. Burey propose une réflexion sur les fantasmes qu'engendrent les cabanes de jardins, thème d'une exposition qu'il a organisée en 2000 en Dordogne. Une présentation des cabanes de chasseurs, d'artistes, de jeux, de jardiniers, de scouts... ©Electre 2024

Jardinier en Périgord, je pense que le jardin est un lieu de rendez-vous entre la nature et l'homme. Son activité de cultivateur doit aller dans le sens de la nature et non contre elle. Le jardin est aussi un cadre privilégié pour développer son esprit créatif.

Certes ! Le travail du jardinier est souvent une activité de solitaire. Mais quel plaisir de le montrer, de le partager.

Dans cet esprit, j'ai organisé en 2000 et 2001 l'exposition «Rêves de Cabanes», dans un espace que j'ai qualifié de «bois-jardiné». Allergique aux cloisonnements et aux jugements de valeur, j'ai donné carte blanche à une trentaine de personnes d'âges et d'activités différentes. Enfants, lycéens, jardiniers, artistes, vanniers, architectes, ... ont pu ainsi créer une vingtaine de cabanes, leurs cabanes. Cela a suscité d'autres rencontres. Depuis, quatre spectacles ont eu lieu dans cet espace, ce bois-jardiné, baptisé «Hortus en Sylve».

Dans les années à venir, d'autres thèmes vont se superposer, ou succéder à «Rêves de Cabanes» (Personnages imaginaires des bois et jardins / Jardins de Bourrier...)

Philippe Burey

La cabane. Au premier regard, il s'agit d'une structure ingénieuse et poétique, plus ou moins intégrée au paysage. Mais le plus important dans la cabane est certainement ce qui s'y vit. Ce sont les fantasmes et les rêves qu'elle autorise. Les connivences secrètes et intimes qu'elle permet. Le repli sur soi-même que l'on peut y faire.

Cet ouvrage ne prétend être, ni une étude sociologique ou philosophique, ni un dictionnaire exhaustif du genre. Il est le résultat de réflexions, de découvertes et de rencontres faites depuis deux ans, autour de l'exposition «Rêves de Cabanes».

Et puisque les cabanes permettent les échappées mentales... bon voyage.