A l'occasion des cinquante ans de sa victoire dans le Tour de France en 1966, le coureur cycliste français évoque l'amitié qui le liait à J. Anquetil, les moments partagés sur les routes, dévoile les causes de la rivalité qui opposait son ami à R. Poulidor, les dessous de la compétition et livre son regard sur le cyclisme contemporain. ©Electre 2025

« Vergani nous a mis dans une baignoire, Jacques et moi, et nous a lavés. Jacques et moi, assis dans la même baignoire en fonte, placée dans une grande salle de bain, située en plein milieu d'une pièce et protégée par des rideaux en toile, c'était assez surréaliste ! Pendant que tout doucement le froid quittait notre corps, Jacques retrouva l'envie de parler pour lancer cette belle phrase à propos de ma folle descente : « Quand tu auras fini de faire le con, tu me le diras ! »

Vainqueur du Tour de France 1966, hyérois très attaché à sa ville et à ses îles, Lucien Aimar est passé professionnel en 1965 en même temps qu'Eddy Merckx, après les Jeux olympiques de Tokyo. Il fut aussitôt désigné comme le compagnon de chambre de Jacques Anquetil, le grand champion des années 60. Entre Aimar et Anquetil, une solide amitié et une belle complicité se sont tissées au fil des ans. Dans ce livre de confidences et de souvenirs qui célèbre les 50 ans de sa victoire dans le Tour de France en 1966, Lucien Aimar décrit un Anquetil intime. Il raconte ses exploits et ceux des grands champions de son temps : Poulidor, Gimondi, Pingeon, Ocana, Bitossi, Motta, Jimenez, etc.

Lucien Aimar explique les dessous de la rivalité Anquetil-Poulidor, très exacerbée, et comment il a rapproché les deux hommes. Il lève le voile sur le secret du Nürburgring, le championnat du monde 1966 remporté par l'Allemand Rudi Altig devant Anquetil et... Poulidor. L'ancien coureur parle librement de certaines pratiques du peloton de son époque, de son ami Tom Simpson mort dans le Ventoux, des courses en Italie et de leurs magouilles, sans oublier les équipes nationales et leur dysfonctionnement. Considéré aujourd'hui encore comme le plus grand descendeur du peloton, Lucien Aimar évoque cet art du funambule, souvenirs à l'appui, et livre son regard sur le cyclisme actuel, son organisation, son état d'esprit et ses champions.