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Retrace l'histoire de la noblesse de la Rome impériale, dont le statut est social et non juridique, à travers l'étude des termes nobilitas et nobilis employés dans les textes latins. ©Electre 2024
La noblesse romaine a été souvent considérée comme la mère de toutes les noblesses occidentales et les ouvrages sur la noblesse médiévale commencent classiquement par une référence à l'héritage romain. Cette noblesse romaine (nobilitas) n'est pourtant pas celle que l'on croit : trop d'historiens l'ont confondue à tort avec l'ordre sénatorial. À la fin de la République romaine, la noblesse désignait au contraire un sous-groupe du Sénat, composé des familles patriciennes et consulaires. Il s'agissait d'une notion coutumière et non pas juridique. L'ambition de ce livre est de mettre en lumière le rôle des catégories non statutaires dans la structure sociale romaine.
Christophe Badel retrace le destin de ce modèle social au cours des cinq siècles de la période impériale. Groupe défini par l'usage social, non par la loi, la noblesse n'avait pas pour autant des contours flous car une série de marqueurs permettait clairement aux Romains de l'identifier. La gestion du consulat, l'exhibition des masques en cire des ancêtres lors des funérailles, l'affichage des tableaux généalogiques peints sur les murs de l'atrium désignaient concrètement un noble sénatorial au début de l'Empire comme sous la République. Même si ce «modèle républicain» de la noblesse sénatoriale connut des remaniements à la fin de l'Antiquité, son fonctionnement général ne fut guère bouleversé.
Il démontra aussi son rôle de modèle en s'implantant dans d'autres milieux et d'autres contextes. C'est en copiant la nobilitas sénatoriale que les empereurs, les notables locaux, les chrétiens élaborèrent leur modèle de noblesse. Ce phénomène de transfert ne fut pas sans affecter le modèle originel, qui connut une certaine érosion dans le nouveau milieu d'accueil. Mais le dynamisme du modèle nobiliaire n'en fut pas moins impressionnant d'autant plus qu'il survécut à l'effondrement de l'Empire romain en Occident (476). Au début du VIe siècle, il demeurait inchangé dans les nouveaux royaumes barbares avant de s'effacer brusquement dans le dernier tiers du siècle, victime de la fusion des élites romaines et germaniques. Une nouvelle aristocratie forgeait un nouveau modèle nobiliaire.
Paru le : 15/04/2005
Thématique : Rome Antique
Auteur(s) : Auteur : Christophe Badel
Éditeur(s) :
Champ Vallon
Collection(s) : Epoques
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782876734159
Reliure : Broché
Pages : 498
Hauteur: 25.0 cm / Largeur 16.0 cm
Épaisseur: 3.3 cm
Poids: 786 g