Issu d'un programme de recherche du CNRS, cet ouvrage propose une étude du système onomastique dans la Rome antique. Un système codifié en fonction du statut juridique des individus libres fut imposé dans l'ensemble de l'Empire et finit par remplacer complètement la nomenclature des populations indigènes. ©Electre 2025

L'étude des noms est d'autant plus fondamentale pour l'histoire de l'Empire romain que celui-ci présente un cas unique de mutation onomastique : un système, codifié en fonction du statut juridique des individus libres (pérégrins/citoyens romains), fut imposé, qui finit par remplacer complètement la nomenclature des populations indigènes, tout entières promues à la citoyenneté romaine. Leur personnalité culturelle fut toutefois conservée grâce à la liberté totale de choix des éléments composant la nomenclature obligatoire. L'Empire romain parvint ainsi à associer une emprise étatique forte à une tolérance fondamentale, de sorte que chaque région présente des particularités dues à son histoire, aux modalités de sa conquête, à sa structure onomastique originelle. Après un exposé méthodologique, qui décrit les instruments et les méthodes de travail, ce volume rassemble des études concernant des provinces diverses, péninsule Ibérique, Gaules, Germanies, espace thrace, Épire, Bretagne, Afrique, Grèce : l'équilibre entre l'autorité publique et l'autonomie individuelle, entre l'évolution globale de l'empire et la différenciation régionale est ainsi mis en évidence.

El estudio de los nombres es tanto más esencial para la historia del imperio romano cuanto que las denominaciones personales presentaron un caso único de mutación onomástica : se impuso un sistema, codificado en función del estatuto jurídico de los individuos libres (peregrinos/ciudadanos romanos), que terminó sustituyendo por completo la nomenclatura de las poblaciones indígenas, que accedieron en su totalidad a la ciudanía romana. Sin embargo, la personalidad cultural local se conservó gracías a la libertad total de elegir los elementos antroponímicos que componían la nomenclatura obligatoria. Así, el imperio romano consiguió asociar una fuerte influencia estatal a una tolerancia fundamental, de tal manera que cada región presenta características nominales asociadas a su historia, a las particularidades de su conquista, a la estructura onomástica inicial de su población local. Tras una presentación metodológica, que describe los instrumentos y los métodos de trabajo, este volumen reune un conjunto de estudios sobre varias provincias y regiones del imperio, la Península Ibérica, las Galias, las Germanias, el espacio tracio, Epiro, Bretaña, Africa, Grecia. Dichos trabajos permiten comprender el equilibrio que existió entre la autoridad pública y la autonomía individual, entre la evolución global del imperio y las particularidades régionales.