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La découpe des hôtels d'Entragues, 1774-1778 : 10 bis, 12 et 14, rue de Tournon, 11 et 13, rue Garancière Paris : comportant aussi l'histoire du 20, rue de Tournon

Auteur : Jean Hesbert

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Résumé

Les immeubles des rues de Tournon et Garancière, édifiés entre 1775 et 1778, prennent la place de l'un des plus prestigieux hôtels du Paris de l'époque : le grand et le petit hôtel d'Entragues. L'auteur retrace l'histoire de cette opération immobilière comme l'histoire des occupants : un pair de France, un futur président de la République, des membres du Conseil d'Etat... ©Electre 2024

Les immeubles du 12 et 14 rue de Tournon sont édifiés entre les années 1775 et 1778 à l'initiative de deux experts-jurés entrepreneurs : Michel Neveu et René-Auguste Simon. Ces constructions prennent la place de l'un des plus prestigieux hôtels garnis à Paris de l'époque composé de deux bâtiments : le Grand et le Petit hôtel d'Entragues, demeures vieillissantes dont la veuve Bergoignon qui les exploite veut se séparer. Le plus grand de ces édifices est un ancien hôtel particulier avec dépendances construit à la fin du XVIe siècle pour la famille d'Ebène venant d'Italie dont l'une des descendantes a épousé Léon Balzac d'Illiers d'Entragues.

René-Auguste Simon construit le futur 14 rue de Tournon sur le terrain du Petit-hôtel d'Entragues. Michel Neveu construit le futur 12, rue de Tournon sur la majeure partie du terrain du Grand-hôtel d'Entragues. Il en cède le surplus à son voisin le duc de Nivernais qui édifie les bâtiments du 10 bis, rue de Tournon et du 11, rue Garancière : le Petit-hôtel de Nivernais.

L'opération est un échec financier cuisant pour Michel Neveu. Il a voulu mener la construction du futur 12, rue de Tournon seul, sans l'appui d'un financier, d'un aristocrate aisé, d'un fermier-général ou d'un ministre. Neuf ans après l'achèvement des travaux, Michel Neveu est au pied du mur. Il est poursuivi par ses créanciers. Ses calculs étaient erronés : les loyers ne sont pas rentrés comme prévu et le budget des dépenses a été dépassé. Peu avant son décès il brade sa grande maison à Jean-Baptiste Lesage un nouveau riche ayant fait fortune dans le commerce de draps grâce à des spéculations heureuses lors de la mort de Louis XV. Les Lesage conserveront le bien jusqu'au début de la Seconde Restauration. Ils le cèdent à Madeleine Masseron épouse séparée de biens du vicomte d'Houdetot, pair de France, petit-fils de Sophie-Elizabeth La Live de Bellegarde.

Les originaux des baux, la consultation des données d'annuaires, des sources biographiques et des documents de famille permettent d'identifier les habitants de cet immeuble qui s'y sont succédé : un pair de France, un futur Président de la République, des astronomes, mathématiciens, des membres du Conseil d'Etat, des avocats, des médecins... Il est ainsi possible de retrouver l'identité des occupants de pratiquement chaque appartement du jour où les premiers y sont entrés jusqu'à ce jour. Ainsi, l'histoire des hôtels d'Entragues et de leur découpe ouvre la voie à une intéressante analyse sociologique du quartier du Luxembourg et de l'habitat parisien de la fin du XVIIIe jusqu'au XXe siècle.

Fiche Technique

Paru le : 30/10/2012

Thématique : Histoire des régions de France

Auteur(s) : Auteur : Jean Hesbert

Éditeur(s) : Guénégaud

Collection(s) : Non précisé.

Série(s) : Non précisé.

ISBN : 978-2-85023-153-7

EAN13 : 9782850231537

Reliure : Broché

Pages : XII-448

Hauteur: 24.0 cm / Largeur 16.0 cm


Épaisseur: 2.4 cm

Poids: 0 g