Au XVII^e siècle, Urrugne était la plus importante paroisse rurale de la province. «De ce XVII^e siècle, précise Jean Fourcade, auteur cet ouvrage, nos archives locales ne gardent que très peu de documents. Du siècle suivant, par contre, elles sont assez riches. (...) Il est au total une masse assez dense d'informations qui, passée au crible, nous a permis de recueillir la matière de ce livre.» C'est ce qui explique la richesse de cette œuvre, d'autant que la perspective n'est plus cette fois, comme dans Petite histoire d'un village du Labourd, limitée à la commune d'Urrugne, mais élargie à Hendaye et à Biriatou, après un crochet par Béhobie, l'île de la Conférence et le port de Socoa. La partie consacrée à Urrugne commence par une évocation de l'église et de la vie paroissiale, avec l'histoire de la chapelle de Notre-Dame de Socorri et les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, Subernoa et Ospitalia, le mont du Calvaire et la chapelle de Larrun. Ensuite, Jean Fourcade rappelle le prestige des marins urrugnars, pêcheurs à Terre-Neuve et dans les Antilles, matelots sur les navires de commerce ou soldats au service du roi. Puis, après un développement sur la conscription et les guerres, il nous fait voyager à travers les noms de la commune, s'arrête sur le château d'Urtubie, sur Behobie, l'île de la Conférence et le port de Socoa. Et il termine en traitant de la vie municipale et économique, de la démographie et des services publics, de l'enseignement et des loisirs.

La deuxième partie de l'ouvrage concerne l'histoire d'Hendaye, de la fin du XVI^e siècle jusqu'à nos jours et celle de Biriatou, du Moyen Age jusqu'en 1967. Modeste quartier d'Urrugne au début du XVII^e siècle, Hendaye cherche à s'affranchir de la tutelle d'Urrugne, comme Ciboure. En 1647, l'évêque y érige une paroisse et en 1654, les Hendayais atteignent leur but : Louis XIV fait de leur bourg une véritable communauté sous l'autorité d'un maire-abbé et de 4 jurats. Cette libération sera suivie, jusqu'en 1789, de litiges et de petites guerres avec ses voisins (Fontarabie), d'une activité commerciale importante et de la naissance de fabriques artisanales. La période suivante (jusqu'en 1826) est troublée et guerrière, avant qu'une lutte tenace pour l'extension de son territoire ne lui fasse gagner 180 hectares en 1867. Le XX^e siècle verra se développer considérablement l'agglomération : croissance démographique, industrie, commerce et tourisme très actifs. La troisième, et dernière partie est une étude de Biriatou assez succincte, dans la mesure où les archives locales ont été détruites pour la plupart ; l'auteur retrace son histoire depuis le Moyen Age (première mention officielle Briato en 1305) jusqu'en 1960, en passant par les combats contre les Espagnols (1793), les terribles années 1813 et 1814 et la déforestation pendant la guerre de 1914-1918.