Cet ouvrage, publié à la suite de deux expositions en 2002-2003 et 2003-2004, propose un bilan du travail d'Orlan. Une "chronophologie" retrace ses 40 ans de carrière avec des légendes réalisées à partir d'entretiens. Puis une anthologie de textes donnent la parole à Orlan, aux historiens et critiques d'art pour mieux comprendre l'art charnel. Avec une biographie et la liste des expositions. ©Electre 2024

Orlan est, du monde de l'art français, l'une des artistes les plus médiatiques. Cette importante monographie retrace pour la première fois tout son parcours artistique de ses débuts en 1964 à nos jours. Construit comme un dyptique, ce livre s'articule autour d'une «photochronologie» qui donne la part belle aux images et d'une anthologie où la parole est donnée à l'artiste, aux critiques et historiens d'art. Plus de 200 oeuvres, dont certaines inédites, sont ici reproduites et commentées, cinq essais et un long entretien avec Orlan nous permettent de mieux appréhender cette oeuvre complexe et d'en démontrer la cohérence.

Orlan est née le 30 mai 1947 à Saint-Étienne en France. Elle vit et travaille à Paris depuis 1983. Dès 1964, elle pratique la peinture, la sculpture, la poésie, la danse, le yoga, le théâtre et réalise ses premières oeuvres photographiques en considérant son corps comme une sculpture. Très tôt, elle fait de son corps le lieu d'un débat public avec une série d'oeuvres et de performances réalisées dans les institutions les plus connues.

Explorant des voix multiples et utilisant toutes sortes de supports, de la performance à la vidéo, de la photographie aux installations jusqu'à son propre corps, l'oeuvre d'Orlan se révèle complexe et s'articule autour de thèmes récurrents : problématique du corps, de la sexualité, question de l'identité de la femme, dialectique entre le virtuel et le réel, défiguration et refiguration.

«Artiste/star, personne/personnage entre mesure et démesure ? [...] Car Orlan a cette volonté de brouiller les frontières entre la réalité et la fiction, la vérité et la légende, de défricher les territoires, il s'agit probablement de préserver une certaine irréductibilité de la subversion de la création.»