Quatrième de couverture
La cathédrale de Tours
Cet ouvrage propose une nouvelle image de la cathédrale de Tours, oeuvre gothique à la fois remarquable et méconnue. La façade occidentale, installée sur l'épais rempart de l'Antiquité chrétienne, suggère l'importance des fondations matérielles et spirituelles. L'invocation du martyre de Maurice, la figure tutélaire de Martin et la mission de Gatien, l'évangélisateur légendaire de la Touraine, ont construit une légitimité revendiquée par les archevêques élus à la tête de la province ecclésiastique de l'Ouest.
L'histoire du chantier révèle les enjeux politiques, les difficultés techniques et les ressources mobilisées. Désormais daté des années 1220-1233, son chevet situe la cathédrale tourangelle dans une génération décisive du gothique à la française, grâce à une géométrie clairement identifiable. Dans un second temps, les architectes ont fait preuve d'originalité dans l'écriture des étages supérieurs, en accord avec les maîtres-verriers dont les oeuvres nous sont heureusement parvenues.
Les maîtres d'oeuvre Étienne de Mortagne, qui édifia avant 1290 le transept sur de complexes substructures, et Jean de Dampmartin, qui termina vers 1430 le haut vaisseau de la nef et habilla la façade, ont prolongé l'élan initial avec ingéniosité. Ainsi nous a été transmise une cathédrale véritablement médiévale, ce qui n'est pas si fréquent.
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