Le PNR 48 a mis l'accent sur les processus de perception et de représentation des paysages. Cette synthèse résume les résultats relevant des sciences sociales et de celles de la culture : le paysage y est perçu dans un réseau de significations existentielles, sociales, culturelles et économiques. Cette étude vise à préciser les conditions d'un développement durable dans l'arc alpin. ©Electre 2025

Quelles images associons-nous aux Alpes ? Celle du Cervin, de la paroi nord de l'Eiger ? Heidi et son grand-père ? Des pâturages ? Un vaste domaine skiable ? Le coeur de l'Europe ? La possibilité de faire du trekking, du polo, de participer à un festival de musique champêtre ? Symboles de liberté et de vacances, associés à des sentiments d'appartenance, les paysages alpins suscitent des émotions et réveillent des nostalgies. Les images et les représentations qui nous habitent n'influencent pas seulement l'expérience vécue du paysage, elles jouent aussi un rôle lors de décisions, de négociations et de conflits qui interviennent à l'intérieur du monde alpin ou à son propos. Citadin ou montagnard, indigène ou touriste, Suisse ou étranger, chacun perçoit les paysages à sa manière, mais tous ces regards singuliers ont aussi un dénominateur commun. C'est sur ces éléments que s'appuient la recherche du dialogue et la promotion touristique.

La synthèse thématique que voici présente les résultats du Programme national de recherche 48 sur les processus de perception et de représentation des paysages et des habitats alpins. Elle évalue ces résultats dans une perspective politique et pratique. Ses auteurs développent un modèle nouveau qui situe le paysage dans un champ de tension entre quatre pôles : ceux de la «Nature» et la «Culture», mais aussi ceux de l'«Individu» et de la «Société». Ce modèle permet de mieux comprendre les significations du paysage pour les individus et les groupes, sur le plan existentiel, social, culturel et économique. Il constitue un premier pas en vue de dégager des consensus et de lever les obstacles qui surgissent lors des discussions.