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Une réflexion sur le problème esthétique que pose la valorisation de la maladresse, en parcourant l'histoire du cinéma, de Man Ray à Jonas Mekas, de Renoir à Pialat. Utilisée pour le burlesque (Charlot, Monsieur Hulot), la maladresse sert aussi à teinter la mise en scène d'amateurisme afin de faire "plus vrai". ©Electre 2025
L'Esthétique de la maladresse au cinéma
La maladresse n'est pas envisagée ici comme un défaut. En parcourant l'histoire du cinéma (de Man Ray à Jonas Mekas, de Renoir à Pialat), on découvre qu'il existe une maladresse délibérée, relevant d'un programme artistique, d'une visée esthétique. On sait que, dans le burlesque, la maladresse a un pouvoir libérateur : Buster Keaton, Charlot et Monsieur Hulot sont des saboteurs qui mettent à nu l'absurdité de notre quotidien. Certains réalisateurs ont exploité le potentiel subversif de la maladresse pour mettre en crise les conventions du « bien-filmer » traditionnel.
Dans les films de Jacques Rozier, la gaucherie (féconde) des personnages constitue une sorte de manifeste en faveur de l'« amateurisme » de la mise en scène. Comme chez Jean Rouch, Jean-Luc Godard ou Gilles Groulx, il s'agit de rejeter le savoir-faire attaché au réalisme classique pour instaurer un rapport plus authentique à la réalité. Le cinéma contemporain est tributaire de cet héritage ; la maladresse y est largement utilisée dans le but de « faire vrai ».
Une recherche plus approfondie montre que la maladresse recouvre encore d'autres enjeux : elle permet d'interroger les présupposés du médium cinématographique et, in fine, de désigner les limites de l'image, de montrer que quelque chose échappe - qu'il y a du non-visible, de l'insaisissable, de l'imprésentable.
Paru le : 01/03/2011
Thématique : Ecrits sur le cinéma
Auteur(s) : Auteur : Sarah Leperchey
Éditeur(s) :
L'Harmattan
Collection(s) : Champs visuels
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-296-54172-6
EAN13 : 9782296541726
Reliure : Broché
Pages : 279
Hauteur: 22.0 cm / Largeur 14.0 cm
Épaisseur: 1.5 cm
Poids: 340 g