Un coup de coeur de Karine G.
La scène de crime, minutieusement décrite, impressionne l'inspecteur Beeslaar, qui en a pourtant vu d'autres après vingt ans passés à Johannesburg dans l'ancienne Brigade des vols et homicides. Lui, le nouveau venu de la ville, qui peine à apprivoiser ce Nord-Ouest sauvage, ses pistes de sables, ses serpents, sa chaleur suffocante, a vu son espoir d'un poste paisible dans une petite bourgade à la campagne s'envoler très vite avec une vague de vols de bétails sans précédent, des fermiers furieux, puis deux ouvriers agricoles sauvagement assassinés - sans doute par des voleurs surpris en plein action...
Et maintenant, ce nouveau massacre. Une femme et un enfant. Toutes deux l'artère carotide tranchée avec une lame aiguisée. Des questions se posent aussitôt, qui préfigurent d'une enquête difficile : la femme, Frederika Swarts, ne semble pas avoir opposé de résistance, ni avoir tenté de se défendre. Elle n'était pas ligotée.
Connaissait-elle son agresseur ? A-t-elle été droguée ? L'autopsie révèle qu'elle n'a pas été violée. On lui a bizarrement coupé les cheveux très court, jusqu'au cuir chevelu.
La chambre a été mise à sac, comme si les agresseurs étaient à la recherche de quelque chose... S'agit-il d'un cambriolage avec violence ?
Personnalité atypique, artiste peintre dérangeante, la victime accueillait des enfants en placement, s'apprêtait à adopter la gamine tuée à ses côtés, s'impliquait dans la défense de revendication territoriale de la tribu griqua locale, ce qui n'était pas du goût de tout le monde... Faut-il suspecter son entourage, son étrange contremaître, sa gouvernante, sa fidèle amie, ou même sa sœur, avec qui elle était fâchée depuis longtemps ?...
A ce stade de l'histoire (et on en est qu'au début !) votre libraire a savouré le plaisir à venir d'une intrigue prometteuse et bien charpentée - ce que la suite a confirmé par une haletante nuit blanche, hé oui, hé oui, vous voici prévenus !