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Alain Ehrenberg

Publié le 01/01/2014
La société du malaise aux éditions Odile Jacob
Une dizaine d'années après la Fatigue d'être soi, le sociologue revient sur la souffrance sociale.

 Le mouvement d'émancipation des mœurs des années 1960-1970 valorisait l'autonomie de l'individu. Avec les transformations récentes dans l'organisation de l'entreprise et la crise du système de protection sociale, l'autonomie est de plus en plus devenue synonyme de souffrance.
Les individus souffrent aujourd'hui de « pathologies de l'idéal » mettant en cause leur estime d'eux-mêmes face à la difficulté à atteindre les idéaux sociaux.

Ce livre résulte d'une série d'enquêtes consacrées à la diffusion des normes et des valeurs de l'autonomie dont l'individu conquérant et l'individu souffrant sont les deux facettes. Il vise d'abord à décrire comment le narcissisme a gagné un tel statut et en quoi il alimente nos croyances individualistes les plus profondes.
L'aller-retour entre les États-Unis et la France fait ressortir l'esprit dans lequel ces deux sociétés conçoivent l'individualisme et ses transformations à travers le thème des rapports entre afflictions individuelles et relations sociales.

L'individualisme finit-il par se retourner contre la société et contre l'individu ? Telle est la question que pose ici Alain Ehrenberg.

Alain Ehrenberg dirige le centre de recherche « Psychotropes, Santé mentale, Société » du CNRS. Il est notamment l'auteur de La Fatigue d'être soi, Le Culte de la performance, L'Individu incertain.

Bibliographie