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Adélaïde Bon - Puisque l'eau monte

Rien ne sert de courir si l'on ne se connaît pas soi-même. Un roman pour comprendre comment les traumatismes du passé nous empêchent d'être pleinement présents au monde.
Publié le 15/09/2025
Adélaïde Bon vous présente son ouvrage "Puisque l'eau monte" aux éditions Le soir venu. Rentrée littéraire automne 2025.
Dans "Puisque l'eau monte", Adélaïde Bon suit Sibil, une jeune femme qui a tout mis en œuvre pour correspondre aux attentes de la société : des études brillantes, un travail florissant, une vie de couple stable. Pourtant, suite à une IVG dissimulée à son compagnon, toutes ses certitudes s'effondrent. Ce secret, qu’elle porte malgré elle, agit comme un catalyseur pour une quête d’elle-même.

Le roman explore de multiples thèmes, à commencer par celui de la transmission et des secrets de famille. Sibil découvre comment des non-dits et des violences intimes hérités de son histoire l'ont construite et la privent de mots pour exprimer ce qu'elle vit. Le livre est une interrogation sur le langage lui-même. La narratrice, qui évolue dans un milieu professionnel où l’anglais est la langue de travail, se retrouve face à un décalage entre les mots dont elle dispose et la réalité qu’elle cherche à comprendre. Elle se lance alors dans une quête pour trouver les mots justes, questionnant ses proches et ses origines, pour donner un sens à son existence.

C’est également un récit sur la guérison et la réparation. En quête de ses racines, Sibil va retourner dans sa région natale, le Marais Poitevin. Ce retour aux sources est symbolisé par un réancrage dans la nature. Tandis qu’au début du livre, la vie urbaine est décrite comme hostile, faite de pigeons crasseux, la fin du récit voit l'héroïne se reconnecter avec le vivant qui l'entoure. La faune, et plus particulièrement les oiseaux, devient un fil conducteur qui l'accompagne. Adélaïde Bon tisse un parallèle entre la détresse de son personnage et celle de la nature menacée. Sibil et le marais sont tous deux en péril, en attente de réparation. En se reconnectant à sa terre, elle se reconnecte à elle-même, retrouvant peu à peu sa vitalité.
Bibliographie