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Et si la fin du monde n'était qu'un journal de bord écrit depuis une voiture à Marseille ?
Publié le 07/10/2025
Arno Calleja vous présente son ouvrage "Le mal appliqué" aux éditions Vanloo. Rentrée littéraire automne 2025.
Manuel, la trentaine, se retrouve contraint de vivre dans sa voiture à Marseille, suite à une série d'événements tragiques et mystérieux : l'inondation de son appartement, l'incendie de celui de sa mère disparue, et l'effondrement d'un immeuble lié à une personne qu'il connaît. Choqué par ces événements, il décide de se mettre à écrire, considérant que ces “coordonnées bizarres” doivent être notées. Son véhicule devient ainsi son habitat et son bureau. Le roman se déploie comme le journal de bord de Manuel, où l'attente des “événements” se mêle à l'écriture de ses propres mémoires : souvenirs de ses petits boulots, de ses échecs amoureux. Le style est marqué par un état "percuté et hystérique", intensifié par une consommation de cannabis.
C'est dans ce huis-clos volontaire que Manuel observe les transformations étranges de la ville : l'eau qui jaillit du sol, le comportement des animaux, des feux de poubelle sans cause, une population qui se raréfie et une économie en déclin. Il note des phrases apparues sur les murs de la ville, comme des messages de cette “dernière agora”. L’écriture elle-même devient un enjeu central du livre. Elle se transforme en fonction des outils qu'utilise le narrateur : d’abord un cahier, puis un smartphone dont l’écran finit par brûler, et enfin un vieux Nokia dont la batterie se vide et dont plusieurs touches ne fonctionnent plus. Cette dégradation du médium d’écriture reflète celle du monde extérieur, créant un lien entre l'effondrement narratif et l'effondrement urbain.
Le roman pose la question de l’origine du récit : est-ce que Manuel ne fait que noter ce qui arrive, ou est-ce que son écriture génère le monde qu’il décrit ? Cette confusion entre l'écriture et le réel contribue à l'atmosphère singulière du livre, entre un journal intime et la lente apocalypse d'une ville.