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Clotilde Leguil- La déprise

L'Art de la Déprise : Un Consentement Révolutionnaire à l'Amour et au Désir.
Publié le 20/10/2025
Clotilde Leguil vous présente son ouvrage "La déprise : essai sur les ressorts intimes de la désobéissance" aux éditions du Seuil. Entretien avec Philippe La Sagna.
Philosophe et psychanalyste, Clotilde Leguil clôt sa trilogie sur le consentement et le désir avec "La déprise : essai sur les ressorts intimes de la désobéissance". Elle explore le consentement non pas comme un contrat, mais comme un consentement à l'événement amoureux, une "révolution intime". La déprise est le mouvement de "se déprendre de soi", de lâcher le narcissisme et la maîtrise pour s'ouvrir à la contingence, faisant écho à l'expérience analytique.

Ce processus passe par les mots qui font l'amour, une parole qui désobéit au sens commun et révèle l'inconscient. L'auteure oppose la déprise à l'emprise, qu'elle analyse comme un phénomène psychique interne lié au Surmoi – la "voix qui réclame obéissance". Céder sur son désir, souvent au nom d'une exigence de fusion dans l'amour, mène à l'emprise et à la culpabilité.

Élargissant son propos à la dimension politique, elle établit un parallèle entre l'emprise intime et le "rêve d'unitalité" des empires contemporains, qui nient la singularité. Clotilde Leguil défend un "autre amour" qui accepte l'écart et le malentendu. En s'appuyant sur l'exemple de Célimène refusant l'exigence de fusion d'Alceste, elle plaide pour une éthique du désir. La déprise est ainsi définie comme l'art de la désobéissance, qui s'opère dans la création et permet d'agir en phase avec son désir contre les commandements du Surmoi.
Bibliographie
Pour en savoir plus

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