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Melvin Mélissa - Une pieuvre au plafond

Un roman puissant sur la résilience, l'amour et la réinvention de soi face aux traumas.
Publié le 11/08/2025
Melvin Mélissa vous présente son ouvrage "Une pieuvre au plafond". Parution le 20 août 2025 aux éditions Rivages. Rentrée littéraire automne 2025.
Ce premier roman est né d'une fascination pour le poulpe, animal symbolisant la résilience par sa capacité à se réinventer. L'auteure, mue par le désir de raconter des histoires de personnes qui reprennent possession de leur vie, a trouvé dans l'image de cette créature une métaphore puissante pour ses personnages.

Le roman suit Simon et Sibylle, un couple d'artistes marginaux vivant dans les quartiers populaires de Lille. Sibylle est aquarelliste et sculptrice, tandis que Simon, photographe à ses heures perdues, lutte avec ses propres démons. Ces personnages, marqués par des traumas et habités par une colère profonde, cherchent désespérément une issue. Leur rencontre avec Harun, un homme au passé rocambolesque, va bouleverser leurs vies. Ensemble, ils vont vivre une histoire d'amour à trois, cherchant l'apaisement et confrontant leurs souvenirs douloureux. Simon et Sibylle sont tous deux des survivants de violences sexuelles, et le récit intègre des éléments inspirés d'expériences personnelles ou de témoignages, le tout tissé par la fiction.

Mélissa Melvin a voulu un roman poétique et positif, loin du misérabilisme souvent associé aux récits de victimes. Le livre est une véritable "ode à la vie, à l'amour et à l'art". Il est profondément ancré dans la nature, avec un jeu de miroir constant avec la mer et les poulpes. L'art, sous diverses formes, est omniprésent : références à la musique punk et rock, à des photographes comme Antoine D'Agata et Nan Golding, au maître verrier Émile Gallé, et à divers écrivains. C'est aussi un moyen pour l'auteure de rendre hommage aux artistes qui ont marqué son parcours et l'ont construite.

L'écriture est le moyen privilégié de l'auteure pour aborder cette histoire, offrant une acuité sur la vie et une lenteur propice à l'introspection. Le roman est également une fresque sociale engagée, abordant avec tendresse et bienveillance la question des usagers de drogues. Melvin Mélissa dénonce la politique française axée sur l'exclusion et la répression, arguant que prendre soin des usagers, c'est prendre soin de la société. Elle brise les clichés nocifs, rappelant que les addictions naissent souvent de la précarité et des violences systémiques (racisme, sexisme, discriminations). L'auteure dédie son ouvrage à tous les survivants, qu'ils soient confrontés aux addictions, aux violences ou à d'autres épreuves, invitant chacun à la curiosité et à la sensibilisation.

Bibliographie