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"Mourir avec Montaigne" - Concert Lecture - Ensemble Isleta

La méditation de la mort au temps de Montaigne
Publié le 24/11/2025
À l'occasion de la 8ème éditions du Moi(s) Montaigne, découvrez le concert-lecture sur le thême "'Mourir avec Montaigne", avec l'Ensemble Isleta. Lectures : Violaine Giacomotto et Anne Bouscharain. grâce au soutien du Service culture de l'Université Bordeaux Montaigne. Barbara Bajor, chanteuse Alice Thevenin, luth, théorbe Thierry Darrigrand, luth, théorbe
Le thème « Mourir avec Montaigne » explore la présence obsédante de la mort dans les Essais, structurée par l'absence d'Étienne de La Boétie, et replace cette méditation dans le contexte brutal de la Renaissance.

L'époque est marquée par une violence omniprésente (guerres de religion, peste, syphilis, exécutions publiques) et une mortalité élevée selon l'âge, le genre ou la classe. Cependant, la Renaissance est aussi une période de revalorisation de la vie et de l'idéal humaniste, cherchant à apprivoiser la mort par le savoir et la méditation.

Le concert-lecture propose un parcours thématique et géographique en trois parties :

L'arrivée de la Mort : La poésie cosmique de Guillaume Dubartas (poète gascon protestant), dont La Semaine, décrit l'irruption de la mort après la chute d'Adam et Ève sous la forme de trois Furies (Faim, Guerre, Maladie), dont les descriptions macabres rappellent les réalités du XVIe siècle.

La Mort de l'Ami : Michel de Montaigne (sans son prénom) raconte la mort de La Boétie dans une lettre, mélange de clinique et d'idéal humaniste de la « belle mort ». Il y célèbre l'amitié indéfectible et la pratique philosophique face au trépas.

Deuil et Poésie : Le parcours s'achève sur la déploration poétique. Il fait entendre la voix de Pétrarque (sonnet de regret) et celle de Pierre de Brache (ami de Montaigne) qui, à travers ses Recueils funèbres, exprime un amour conjugal inconsolable, un thème rare à l'époque.

Le programme musical de l'Ensemble Isleta (luth, théorbe, chant) illustre ces sensibilités, allant de la mélancolie anglaise de John Dowland au Lamento d’Arianna italien de Claudio Monteverdi, jusqu'à la puissance guerrière française de La Bataille de Clément Jeunquin.
Bibliographie