Pierre Gilbert - Les voies nouvelles du géomimétisme : soigner le climat grâce au vivant

Pierre Gilbert dénonce l'inaction climatique et l'illusion technologique de la géo-ingénierie (aspirateurs à CO2, coûteuse et souvent liée aux pétrogaziers. Il propose le géomimétisme : restaurer la nature pour exploiter son potentiel d'absorption du carbone.Les océans, qui absorbent 30 % de nos émissions, sont vitaux. Il souligne le rôle des baleines (fertilisation du phytoplancton) et des requins (santé des coraux via l'écologie de la peur). Le potentiel est massif : restaurer la biodiversité (forêts, agroécologie, zones humides) pourrait neutraliser l'équivalent de 70 % de nos émissions annuelles.

ierre Gilbert met en avant les algues comme la "prochaine grande révolution" entrepreneuriale. Ces forêts sous-marines absorbent cinq fois plus de carbone qu'une forêt terrestre équivalente. Elles offrent un modèle de cascade de valeur : biocarburants, engrais, agroalimentaire (richesse en protéines et vitamines), pharmacie, et chimie douce (bioplastiques). Leur culture facile et la possibilité de permaculture marine (associant algues, pêche artisanale et conchyliculture) offrent une opportunité de créer des business régénératifs et de redynamiser les littoraux. La conclusion est un appel à l'harmonie en s'inspirant du biomimétisme.

Le vivant, fort de 3,8 milliards d'années de "Recherche et Développement", construit l'incroyable à température ambiante, avec des matières abondantes et selon un modèle parfaitement circulaire. L'adoption du géomimétisme et du biomimétisme, y compris en transformant le système financier (quadrilatère de l'inaction), est la clé pour que l'humanité retrouve sa fréquence naturelle.