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Ramsès Kefi - Quatre jours sans ma mère

Dans un quartier "métis" où la culture de l'oralité est vibrante, la disparition d'une mère révèle les liens d'une communauté.
Publié le 22/08/2025
Ramsès Kefi vous présente son ouvrage "Quatre jours sans ma mère". Parution le 21 août 2025 aux éditions Philippe Rey. Rentrée littéraire automne 2025.
"Quatre jours sans ma mère" est un projet de longue date pour Ramsès Kefi, qui souhaitait depuis une décennie raconter une histoire familiale avec une mère pour héroïne. L'idée a mûri avant de prendre forme en 2024. Le roman se déroule dans un "quartier Métis", un lieu inclassable entre ruralité et banlieue, près de la forêt. Ce cadre unique, loin de tout centre-ville, permet de créer un imaginaire riche et de donner une voix à ces lieux sans étiquette, souvent méconnus. C'est un quartier tranquille, où la disparition d'une mère va créer une véritable "explosion", bouleversant la famille et la communauté.

Le roman puise profondément dans la culture de l'oralité qui a marqué l'enfance de Ramsès Kefi. Dans ces quartiers, des "romanciers" – des conteurs dotés d'un sens du détail inouï – racontaient des histoires qui perdurent encore aujourd'hui. Ces récits, transmis de génération en génération, ont forgé l'imaginaire de l'auteur et l'ont mené à l'écriture. L'objectif est de reproduire à l'écrit le confort et l'immersion que ces conteurs savaient créer, invitant le lecteur à entrer tranquillement dans un univers dont la porte se referme doucement, laissant un souvenir savoureux.

L'auteur évoque aussi les récits ramenés de Paris, notamment de Montmartre, par ceux qui s'y rendaient le weekend. Ces "grandes traversées" depuis le quartier ouvrier vers la capitale étaient sources d'anecdotes pittoresques : galères d'essence, blagues en voiture, rencontres avec des touristes ou des restaurateurs. Des récits d'autoroute qui, même sans téléphone portable à l'époque, parvenaient à nous transporter, nous faisant sentir que nous avions participé au voyage. L'imaginaire de la nourriture et des aventures du trajet nourrissait ces histoires, partagées sur des rondins de bois, où chacun se sentait partie prenante.

Dans ces récits oraux, les mères étaient souvent les héroïnes. Omniprésentes, qu'elles travaillent ou tiennent les familles, elles inspiraient l'envie de les rendre fières et de les faire rêver. Avec le recul et la nostalgie propre aux habitants de ces quartiers, Ramsès Kefi constate que les mères restaient les figures centrales des souvenirs collectifs. Ces histoires, racontées avec une grande tendresse, même envers les "méchants", ont profondément influencé l'écriture de l'auteur. En tant que journaliste, il a toujours cherché à débusquer cette part de tendresse, même infime, dans toutes les histoires qu'il écoutait, faisant de la bienveillance un fil conducteur de son œuvre.

Bibliographie

Pour en savoir plus

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