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Rouda - Les jardins perdus

La Disparition au cœur des "Jardins Perdus" : Rouda face aux extrêmes
Publié le 03/11/2025
Rouda vous présente son ouvrage "Les jardins perdus" aux éditions Liana Levi. Rentrée littéraire automne 2025.
Dans "Les jardins perdus", Rouda explore les conséquences des émeutes de 2023 et le climat social tendu qui en découle. L'action se situe dans un quartier métaphorique éponyme, dépeint non pas comme un lieu de violence, mais comme une "alcôve protectrice" et un refuge pour ses habitants. L'auteur propose une inversion du regard, montrant que la violence peut surgir de l'extérieur, loin des clichés habituels associés aux quartiers populaires. Le roman suit une double enquête. La première, de nature policière, s'ouvre sur la disparition de Martin, le cadet de la fratrie Chevalier, au lendemain des troubles. Son grand frère, Zac, part à sa recherche et découvre que Martin a été aspiré par un groupuscule d'ultradroite et s'apprête à commettre un acte irréparable.

our le retrouver, Zac doit s'infiltrer dans cette organisation. La seconde enquête est émotionnelle et intime, explorant le passé familial par petites touches pour comprendre ce qui a pu mener au "basculement" du jeune homme. Rouda insiste sur l'importance de la cellule familiale, estimant que si la politique "enveloppe" la société, les dynamiques intimes jouent un rôle déterminant dans l'évolution des individus. Rouda déplace le débat sur l'extrême droite. Il ne parle plus d'une simple "montée", mais d'une "ultra-présence" dont la pensée s'est "insidieusement diluée" dans la société.

Il choisit de s'intéresser aux groupuscules d'ultradroite qui rejettent les discours jugés "trop lisses" de l'extrême droite institutionnelle. L'auteur, issu d'un quartier populaire, cherche notamment à comprendre les mécanismes qui poussent un jeune de ce milieu à rejoindre de tels mouvements. L'auteur partage également sa réflexion sur le processus d'écriture, marqué par son parcours antérieur dans le rap et le slam. Il y voit un lien entre ses romans, qu'il perçoit comme des "successions de chansons ou de poèmes" étirées.

Son écriture est profondément liée à l'oralité : il a besoin de "déclamer" ce qu'il écrit et, à l'inverse, il "faudonne" ou "murmure" des idées avant de les coucher sur papier. C'est cet aller-retour constant entre l'écrit et la voix qui façonne son style et confère un rythme singulier à son récit.
Bibliographie