Un coup de coeur de Mollat
L'humanité arrive à un cap de son histoire : sa croissance matérielle atteint les limites que lui impose la biosphère. Notre civilisation basée sur l'accumulation des richesses matérielles par quelques-uns détruit non seulement l'humanité, mais également la planète.
Au-delà de ce constat, Hervé Kempf reprend la thèse de Veblen sur la classe de loisirs et démontre la responsabilité des classes les plus riches qui, par leur consommation ostentatoire, donnent "le mauvais exemple".
Une oligarchie privée de projet, qui ne sait exister que par le faste qu'elle déploie. Au fil du livre, l'auteur souligne les liens entre crise sociale et écologique, et rappelle l'importance de l'opposition dans la démocratie. Malgré la gravité du propos, le livre ne laisse pas le lecteur assommé et découragé. Hervé Kempf sait rebondir, proposer des pistes d'actions et des raisons d'espérer.
Écrit en 2007, ce livre reste plus que jamais d'actualité car il nous permet de mettre des mots sur la crise que nous traversons.
Albert de Pétigny