L'histoire de la musique, comme celle des arts en général, ne recense qu'une minorité de cerveaux féminins. Comment expliquer ce phénomène ? Faut-il en déduire, comme certains, que le génie est masculin, et l'inspiration, féminine ? Éternel cliché de la muse et du créateur...
Plus sexiste dans ces propos, Herbert von Karajan pense que "
La place d'une femme est dans la cuisine, pas dans un orchestre symphonique"... alors, machiste, la musique ?
Sûrement, quand on sait les efforts déployés par certaines pour tutoyer l'élite masculine (du moins dans l'univers de la musique classique): concessions, subterfuges, isolement, critiques...
Ce ne sera qu'au 20ème siècle, avec l'arrivée du rock et la variété, que le privilège de la composition deviendra mixte. Mieux vaut tard que jamais !
Mais la "Grande musique", qui est un espace d'harmonie, d'émotion, de sensibilité poétique et esthétique - notions très féminines au demeurant -, reconnait toutefois chez ces dames des qualités exceptionnelles d'interprètes. Les femmes jouent, et souvent à merveille, la musique composée par les hommes. La parité s'arrête là.
Hommage tardif, prise de conscience ou condescendance, peu importe : lundi 21 juin 2010, c'est la fête de la musique et la fête de la femme. Champagne pour toutes !
Être compositeur, être compositrice en France au 21e siècle d'Eric Tissier (L'Harmattan)
Leçons particulières
d'Hélène Grimaud (Robert Laffont)
Martha Argerich : l'enfant et les sortilèges d'Olivier Bellamy (Buchet Chastel)
Le génie féminin : la vie, la folie, les mots, volume 2 : Mélanie Klein de Julia Kristeva (Gallimard)
Le génie féminin : la vie, la folie, les mots, volume 3 : Colette de Julia Kristeva (Gallimard)
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