En japonais, amour se dit
aïe.
Il n'y a pourtant pas de quoi. Secteur en
perpétuelle évolution l'édition jeunesse aime a regarder vers d'autres horizons.
Les auteurs découvrent ainsi de nouvelles sources d'inspirations, les éditeurs
de nouveaux marchés et les lecteurs de nouveaux centres d'intérêts. Cette
année donc, en route pour le Japon et pour les terres idéales de l'amour. Les
deux thèmes choisis par les organisateurs du Salon de Montreuil
, jamboree annuel du
métier.
Au menu, découverte de saveurs
inédites.
Si le Manga a bien évidemment sa place, les
organisateurs ont également invité des auteurs moins évidents tels la romancière
Chiya Fujino, dont le livre, Route 225, vient de paraître et les
illustrateurs Taro Gami, Kazuo Iwamura et Katsumi Komagata. Ce dernier se voit
même consacrer une exposition et Le Monde des Livres du vendredi 28 novembre
consacre même un article à cet artiste qui sait si bien allier sensations
visuelles et tactiles.
Aussi fascinant, moins exotique mais bien plus troublant est le voyage qui nous est ensuite proposé vers l'amour. Etrange contrée, mystérieuse à bien des égards puisque les adultes que nous sommes devenus semblent avoir tout oublié de nos anciens séjours en ces terres. Et pourtant, bisous timides, mains enlacées, gros chagrins, et, déjà, ruptures et trahisons sont le lot commun de biens des cours d'écoles. Le monde de la littérature jeunesse, toujours à l'écoute des attentes de ses jeunes lectrices et lecteurs ne s'y est pas trompé puisque dans ce domaine, du doudou de bébé à l'ado transi, tout le monde aura de quoi trouver son bonheur dans les années du salon.
Tam-Tam et Baobab.
Non, ce ne sont pas de nouveaux voyages
(bien que…) mais le nom des deux principaux prix décernées chaque année durant
le salon. Le prix Baobab va à Anne Herbauts pour Et trois
corneilles… Jeune artiste belge, Anne Herbauts revisite le
monde de la fable enfantine avec une palette plus sombre et mélancolique qu'il
n'est coutume. Les tam-Tam sont décernés par un jury de lecteurs de magazines
jeunesse. Répartis en deux classe d'âge les jeunes jurés ont distingué :
pour les 7-10 ans, Lulu bouche cousue
de Jacqueline Wilson illustré par Nick Sharrat, l'histoire d'une petite
fille qui n'est pas d'accord pour accueillir à la maison un beau-père et ses
enfants de surcroît. Les 11-14 ans ont préféré Une île trop loin
d'Annika Thor qui raconte l'exil en 1939 d'une
adolescente juive réfugiée dans une île du nord de la Suède.
Un secteur en constante expansion
: (source France
Télévisions) |