Clamart, c'est pas la
Joie.
La Joie par les livres, l'une des plus célèbres
bibliothèques de France –fondée il y a de cela quarante ans par Geneviève Patte
– est fermée depuis le quatre février dernier pour d'officielles raisons de
sécurité du bâtiment. Exemplaire par l'implication de ses jeunes lecteurs dans
sa gestion quotidienne, la Joie par les livres a servi de modèle à deux
nombreuses bibliothèques et médiathèques, grandes où petites, dans le monde
entier. L'institution, sous la tutelle de la Direction du livre, est un
des pôles de vie de la Cité de la plaine, ZEP clamartoise. A l'heure des
banlieues en flammes et des grands questionnements sur la citoyenneté et le lien
social dans les cités, il serait louable que les différents partenaires en
charge du dossier oublient politique et rivalités personnelles pour pérenniser
cet humble monument, témoin de notre histoire culturelle et sociale.
Hachette, 3eme éditeur
mondial.
Hachette livre s'étend à l'international. Déjà
présente sur les territoires francophones et hispanophones, la première
entreprise française d'édition et de distribution du livre vient d'acquérir Time Warner
Books, filiale d'édition du groupe Time Warner. Cette transaction d'un montant de 537,5
millions de dollars porte donc Hachette livre au troisième rang mondial des
éditeurs, derrière l'Allemand Bertelsmann et le groupe de Rupert Murdoch. Une
extension qui permet à Hachette d'être durablement implanté dans les trois
grands territoires linguistiques occidentaux. A quand la Chine ?
Re-born in the
USA
Pierre Assouline, dans son excellent blog, rend compte des aventures américaines de
Bernard-Henry Levy. Parti tel un nouveau Tocqueville à la découverte des
Etats-Unis du XXIe siècle, le voyageur en chemise blanche s'est trouvé fort bien
reçu par le ban et l'arrière-ban intellectuel américain. Rencontres, conférences
et colloques ont fêté l'exotique français durant son périple. Las, la réception
de l'ouvrage recueillant les notes et observations du voyageur est d'une toute
autre eau. Deux articles du New York Times, Le Los Angeles Times et USA Today
attaquent ce que les critiques locaux considèrent comme un ramassis de lieux
communs. Notons toutefois que la critique est loin d'être unanimement négative.
Notons également que c'est la presse néo-conservatrice, idéologiquement proche
des conseillers de George W. Bush, tant abhorré par notre BHL national, qui
semble le plus apprécier le livre (qui paraîtra au mois de mars, sous la
couverture de Grasset. Mais en ce qui concerne BHL et les USA, nous n'en sommes
plus à un paradoxe près...