Née en 1789, dans la province du Cap, vendue à deux reprises, exhibée comme une bête de foire, livrée à la prostitution, la « Vénus hottentote » attirait la curiosité malsaine des Européens en raison de ses particularités physiques : une exceptionnelle cambrure de reins et des organes génitaux protubérants. Napoléon 1er lui-même vint la contempler.
Le 1er janvier 1816 : Sawtche, rebaptisée Saartje Baartman, surnommée la «Vénus hottentote», vingt-sept ans, meurt à Paris, sans doute de pneumonie.
Sa destinée posthume fut tout aussi dramatique. Son corps fut confié au Muséum d'histoire naturelle et disséqué par le naturaliste Georges Cuvier, qui entendait démontrer l'infériorité de sa race ! Son cerveau et ses organes furent conservés dans le formol et son squelette exposé au musée de l'Homme jusqu'en 1974. En mars 2002, 14 ans après la demande de restitution formulée par le peuple KhoïKoï (relayée par Nelson Mandela et ses successeurs), le Parlement français restitua enfin sa dépouille à l'Afrique du Sud.
Le 8 août 2002, ses restes furent incinérés en Afrique du Sud, selon les rituels de son peuple d'origine.
Vénus Hottentote : Sarah Baartman de Carol Sandrel (Perrin)
L'énigme de la Vénus Hottentote de Gérard Badou (Payot)
Vénus hottentote de Barbara Chase-Riboud (LGF)
Vénus noire de Renaud Penelle et Abdellatif Kéchiche (E. Proust)
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