Elle viendra partager micro en main plusieurs extraits de Carnets de l’inutile et Histoire d’un désir, illustrés par Renaud Garcia, qui forment les deux premiers volets d’une prose poétique autour des « perceptions », publiés aux éditions Le Laboratoire existentiel, ainsi que certains issus du Journal d’Elvire « projet poétique, historique et féministe » actuellement affiché dans le quartier de la Gare Saint-Jean et qui fera l’objet d’une publication prochaine.
Passionnée depuis son enfance par les mots, cette Bordelaise a adopté la voie ardue et ardente de l’écriture hors des livres et des formats habituels, préférant choisir comme pages les murs des villes de France et d’une partie du monde sur lesquels elle colle ses « poèmes de rues ». Signés de ses initiales NM. , ceux-ci parsèment depuis 2013 les espaces publics de Paris à Bordeaux, en passant par Berlin, Papeete (Tahiti), Cape Town (Afrique du Sud) ou encore Montevideo (Uruguay) offrant ses vers à tous, invitant chacun d’entre nous à s’en emparer, à y répondre grâce aux espaces blancs qu’elle laisse autour d’eux.
Dans chacun de ses projets ou travaux, elle s'attache à faire entendre les voix de celles et ceux qui combattent la liberté de penser et… de l’afficher. Jusqu’au 31 mars, une déambulation du 10 rue des Terres de Bordes jusqu’au hall 3 de la Gare de Bordeaux vous amène à la rencontre d’Elvire, jeune bordelaise qui traverse le milieu du XIXème siècle au XXIème s. et croise plusieurs figures emblématiques de femmes et d’hommes féministes. Pour cela, Nathalie Man s’est plongée avec passion pendant des mois dans les œuvres d’historiennes, romancières, essayistes ainsi que dans les archives de notre ville pour créer les possibles vies de ce double imaginaire.
Que ce soit dans Carnets de l’inutile où elle nous interpelle sur le choix de vivre de la littérature dans une époque où la productivité règne, dans Histoire d’un désir où elle explore les corps et sonde l’âme en proie à la solitude, la sensualité, la violence, la dépendance, ou bien encore à travers les dix réincarnations d’Elvire, Nathalie Man laisse percer une voix audacieuse et engagée.
Au lendemain de la « Journée internationale des droits des femmes » et à l’occasion du Printemps de la poésie, venez écouter le 9 mars cette jeune femme qui compte laisser « place à l’invraisemblable, au sauvage, à la liberté ! »
Lien vers le site de Nathalie Man : http://www.nathalieman.com/