Marie-France Sutel
Amélie Nothomb, Les Catilinaires
Amélie Nothomb,
quand on aime, on est toujours fasciné par le monde troublant et dérangeant dans
lequel elle aime évoluer! Dans les Catilinaires, un couple à la retraite n'a
qu'un souhait : finir ses jours, à deux, paisibles et heureux, dans une maison
au fond des bois. Mais la présence de voisines taciturnes, sans éducation,
sans-gêne, et au physique disgracieux viendra tout remettre en cause.
Noëlle Chatelet, La Femme coquelicot
Une histoire d'amour entre un
homme et une femme: c'est d'un banal ! sauf que dans ce récit charmant et tout
simple, ils ont 80 et 70 ans! Noëlle Châtelet porte un regard nouveau sur la
vieillesse dans ce roman léger et pudique, qui aurait pu porter atteinte aux
bonnes moeurs mais qui n'est qu'un plaidoyer pour les amours du troisième
âge.
Muriel Blain
Mikhail Boulgakov, Récits d'un jeune médecin
Ce recueil de nouvelles
campe, dans la Russie des années 20, le quotidien d'un jeune médecin confronté
aux rigueurs climatiques et à l'isolement d'une campagne austère.
Arthur Golden, Geisha
Le récit sans concession d'un destin
fabuleux. Ces mémoires nous dépeignent une tradition ancestrale mais aussi,
au-delà de l'art du thé ou du kimono, un tableau de la condition féminine
japonaise.
Catherine Linger
Jacques Attali, Blaise Pascal
Comme toute vie est d'abord une
histoire, celle de Pascal se lit comme un roman; et Jacques Attali nous révèle
tout de ce "génie universel" aux mille facettes dont l'oeuvre demeure toujours
d'actualité.
Albert Jacquard, Petite philosophie à l'usage des non-philosophes
Albert Jacquard, biologiste, engagé dans de nombreux
combats pour le respect de la dignité humaine, aborde avec un talent de
pédagogue les questions de la vie. A lire à tout moment de son
existence.
Régine Tardy
Steven Millhauser, La vie Trop brève d'Edwin Mulhouse
La vie trop brève
d'Edwin Mullhouse (Prix Médicis étranger en 1975) aura été le premier roman,
mais sans doute le plus éblouissant, qu'écrivit en 1972 un jeune américain de 29
ans, dans le genre biographie fictive. Le portrait qu'il dresse magistralement
est celui d'un gamin "pas-si-gamin-que-ça" qui aura vécu en onze ans au moins
autant de sentiments violents, d'aventures intellectuelles et vicissitudes, que
bien des centenaires.
Italo Svevo , La conscience de Zeno
Inspiré par la psychanalyse, en
1923, ce beau roman est aussi, tout simplement, l'évocation sensible des
évènements-clés de la vie de cet écrivain triestain méconnu, qui a dégusté, lui
aussi, pour notre plus grande délectation, ses "petites madeleines".
Isabelle Bossard
J C Oates, Blonde
C'est la photo d'une jeune fille de 17 ans , brune,
Norma Jeane Mortenson, qui a donné à JCO l'envie d'écrire son 33eme ouvrage.
Sans doute par empathie a-t-elle, une fois de plus, voulu s'arrêter sur la
condition de la femme dans son pays, Les Etats-Unis. Née de père inconnu, sa
mère est malade mentale et dans son innocence désespérée, Norma Jeane alias
Marilyn tente d'apaiser son sentiment de solitude. L'auteur a voulu redonner un
souffle a cette Blonde qui n'est absolument pas dénuée de sensibilité.
Ces quelques 1000 pages qui se lisent sans compter
suscitent énormément d'émotion.
Kenji Miyazawa, Les pieds nus de lumière
Lorsque l'on se laisse entraîner dans l'univers fantasque que nous offre l'auteur japonais Kenji Miyazawa à
travers ses contes, on perd pied. Dans cette autre dimension, nos repères
n'existent plus. Ainsi, les arbres et les fleurs dansent-ils, les visages
deviennent-ils chiffon de papier ou encore peut-on rencontrer dans un monde de
minuscules une tribu de singes pas ordinaires. Cette lecture est un enchantement, de la poésie haute en couleur, en parfum et en musique.
Et puis comment résister à "une coupe de vin de lumière des
tulipes "?
Corinne Crabos
John Cheever, Insomnies
Insomnies réunit seize nouvelles de celui
que la critique américaine surnommait le Tchekhov des banlieues. John Cheever
est le maître incontesté de ce genre culte aux Etats-Unis. Insomnies c'est le
désenchantement qui court dans le monde feutré de la Bourgeoisie de Manhattan
jusqu'aux banlieues. Cheever raconte des histoires de couples, des histoire du
quotidien et les décline sur le ton de la tendresse, de l'ironie. Il pointe par
des scènes cocasses nos petites et grandes lâchetés, notre sentiment
d'enfermement, notre course au bonheur perdue d'avance, nos solutions aussi
absurdes que radicales. Avec Cheever, nous sommes humains, tout simplement
humains.
Et aux Polars, Karine G. Et Sylvie L. ont choisi…
1980 : Mary Higgins Clark signait son premier suspense La nuit du renard . Un compte à rebours haletant mêlant meurtre, kidnapping et menaces, sur fond de peine de mort. Elle obtenait le Grand Prix de littérature policière et entamait une carrière fulgurante.
1990 : Postmortem de Patricia Cornwell. Première enquête de Kay Scarpetta, médecin légiste, sur les traces d'un serial killer. Un thriller couronné par le prix Edgar-Poe et le prix du Roman d'aventures.
1993 : L'année de la révélation d'Arturo Perez-Reverte, jeune écrivain de langue espagnole, auteur d'un roman policier atypique Le tableau du maître flamand , où l'histoire, la peinture et la logique mathématique viennent multiplier les dimensions d'une intrigue elle-même aussi vertigineuse que le jeu d'échecs. Récompensé en France par le Grand Prix de littérature policière.
1998 : Après Le vol des cigognes, sortie du deuxième livre de Jean-Christophe Grangé : Les rivières pourpres . Enorme succès public, relancé au cinéma par le film de Mathieu Kassovitz. Il faudra désormais compter avec ce jeune auteur dans le paysage du polar français.