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Christophe, dandy intemporel, n'est plus

Publié le 17/04/2020
Si la douceur vocale si particulière de Christophe, alias Daniel Belavicqua, nous accompagnera toujours, gravée sur des albums intenses remplis de compositions ciselées et délicates, le musicien ne dessinera plus les contours d’une chanson française aventureuse, il nous a quitté ce jeudi à l’âge de 74 ans.
Dandy intemporel, comète de la période Yéyé, c’est dans la décennie suivante que l’artiste va poser les bases d’un style particulier tourné vers le son anglo-saxon qu’il apprécie tant. L'album Les paradis perdus en 1973 fait la part belle aux synthétiseurs analogiques, secondé par Jean-Michel Jarre comme parolier. s'enchaînent Les mots bleus avec le tube éponyme en 1974, Samourai en 1976 avec Boris Bergman aux textes avant sa collaboration avec  Alain Bashung.
Les années 80 représentent une pause dans son parcours musical mais un intérêt grandissant pour un cinéma d’auteurs aventureux comme sa passion pour David Lynch entre autre.
Le grand retour du chanteur se nomme Bevilacqua , disque le plus personnel, il s’occupe de tout, et le plus ambitieux de sa discographie. L’artiste y dévoile une certaine modernité et le duo avec Alan Vega laisse augurer de nouvelles voies où le travail sur le son va devenir sa source de composition. Le dandy crooner n’est plus, nous sommes en 1996, même si sa voix fragile défie le temps et invite les années 60 dans chacune de ses apparitions publiques.
Une dernière aventure, Les vestiges du chaos, sortie en 2016 où l’on retrouve Alan Vega sur un titre, est la consécration de plusieurs années de recherches sonores , où la programmation définit un nouvel écrin dans lequel la voix va se perdre...à tout jamais.

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