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Cortés et la conquête espagnole du Mexique: 500 ans d'histoire

Une actualité de Libraires
Publié le 26/06/2019
Fascinant personnage que le conquistador Hernán Cortés qui avec seulement 600 hommes mit fin à l'Empire aztèque il y a 500 ans. Comment un tel événement a t-il été rendu possible et pourquoi seul le nom de Cortès est-il resté dans les mémoires ?

Cortés naît en 1485, à Medellin, ville d'Estrémadure (Espagne), dans une famille de petite noblesse. Il est également cousin au second degré de Francisco Pizarro. Il abandonne ses études et s'embarque, en 1504, pour son premier voyage vers l'Amérique ou il s'installe sur l'île d'Hispaniola (actuelle Saint-Domingue) puis à Cuba en 1511. Il y devient alors rapidement secrétaire du gouverneur de l'île Vélasquez. Il est mandaté pour explorer les côtes, faire du repérage mais en aucun cas pour y mener à bien une conquête.  D'autre part Cuba s'avère faible en ressources précieuses et recèle moins d'attraits que d'autres lieux encore à découvrir. Certes, l'appel de l'aventure et les promesses de richesses sont des raisons suffisantes pour une telle conquête mais il ne faut pas oublier également la dimension spirituelle avec l'expansion de la chrétienté. Cortés quitte donc précipitamment Santiago de Cuba avec une armada de 600 hommes et arrive à Veracruz pour se lancer dans la conquête du Mexique.

En seulement une dizaine d'années, Cortés vient à bout d'un pays de 20 millions d’habitants. Une telle rapidité peut s'expliquer à cette époque par le caractère hétérogène du monde indigène. L'Empire Aztèque est alors constitué d'une multitude de villes et de seigneuries dont la principale est Tenochtitlan (actuelle Mexico), principale ville des Mexicas que nous connaissons mieux sous le nom d'Aztèques. La prise de cette cité avec l'aide de dizaines de milliers de combattants indigènes en 1521 s'avèrera décisive même s'il restera de nombreuses poches de résistances comme celle des Mayas d'Amérique centrale. En fin stratège, Cortés  s'alliera avec certaines cités (par exemple, Tlaxcala) contre les Mexicas. Mais il ne leur donnera jamais en retour la liberté promise en échange de leur aide. L'autre facteur de ce succès réside dans les nombreux microbes et maladies transmis par les espagnols aux amérindiens et contres lesquels ces derniers ne sont pas immunisés. Quant aux femmes indigènes, elles ont aussi joué un rôle important dans la réussite de cette conquête en servant d’interprètes. On pense à la célèbre "Malinche", maîtresse de Cortés, qui parlait à la fois la langue des Aztèques et celle des Mayas.

En 1524, le conquistador est à la tête d'une nouvelle expédition au Honduras et dans le Yucatán qui se soldera cette fois-ci par un échec. Cortès regagne donc l'Espagne en 1528, y reçoit le titre de marquis de Oaxaca mais se voit destituer de ses biens et écarter du gouvernement des territoires conquis. Il retourne au Mexique deux ans après mais ne peut résider au sein de la capitale. Il y mène une vie de riche homme d'affaires et monte de grands projets immobiliers, routiers et commerciaux. Il rentre enfin en Espagne en 1540 suite à ses démêlés avec la justice espagnole. Il ne retournera jamais au Mexique et mourra de dysenterie en 1547 à Castilleja de la Cuesta en Castille.

Cruel, séducteur, stratège, aventureux, conquérant, bâtisseur, diplomate...les qualificatifs ne manquent pas pour cet homme hors du commun dont l'image de conquistador reste encore aujourd'hui, 500 ans après, tenace et fascinante. Ce personnage hors du commun aura su entretenir sa légende largement portée par les écrits de Bernard Diaz del Castillo dans  L'Histoire véridique de la conquête de la Nouvelle-Espagne, considéré comme un véritable chef d’œuvre littéraire. Mais  ce récit est-il pour autant un authentique témoignage de première main ? Quel fut réellement le dessein de son auteur  et quelles vérités se cachent derrière l'épopée mexicaine de Hernán Cortés ?


Autant de questions à soumettre à l'historien Christian Duverger que la librairie Mollat aura le plaisir de recevoir à la Station Ausone le 12 septembre prochain.



Découvrez dès à présent la chronique d'Olivier Barreau dans 1 Jour, 1 livre autour de la biographie de Christian Duverger, Cortés, publiée aux éditions Fayard.


Aux sources de la conquête espagnole et portugaise du Nouveau Monde

Du Mexique, de Cortés et des Indiens.