N'y
soupçonnez pas l'ingénieuse invention d'un imprimeur mais plutôt la présence de
plusieurs ouvrages aux arômes contrastés de l'Inde. Présence récemment confirmée
par le tout nouveau Prix Nobel du controversé
V.S.
Naipaul
. Espérons simplement que cette reconnaissance tardive permettra
la réimpression de nombreux titres épuisés.
Entre l'excellent roman de
Rohinton Mistry , L'Equilibre du monde ; les
aventures d'Alewander Frater , A la poursuite de la
mousson ; l'incontournable Salman Rushdie , La
Terre sous ses pieds ; le brahmane Doc menant ses enquêtes sous la
plume de Sarah Dars , Ramdam à Mahabalipuran ; le
témoignage poignant de l'intouchable Viramma, Une Vie
paria ou encore le superbe Fantôme d'Anil de Michael
Ondaatje (d'origines indienne et sri-lankaise), les tables de la
littérature étrangère auront brillé cette année de mille reflets orientaux. Car
la littérature indienne n'est pas marginale. Sans vouloir omettre d'autres
langues comme le sanskrit dont sont traduits le Mahabharata et la
Bhagavad Gita, ou encore le bengali de Satyajit Ray ou
Rabindranat Tagore (Prix Nobel de Littérature en 1913),
l'anglais importé lors de la colonisation britannique fut et reste un médiateur
exceptionnel, porte grande ouverte aux traductions à l'étranger. Et cela pour
notre plus grand bonheur car l'Inde peut se vanter de talentueux auteurs indiens
ou " eurindiens " tels que Anita Desai,
Arundati Roy, R.K. Narayan, S.
Selvadury, Vikram Seth, V.S. Naipaul
(prix Nobel de littérature 2001, donc), Amitav Gosh, B.
Mukkerjee, et peut-être l'aviez-vous oublié, Rudyard Kipling
et George
Orwell.
Et comment ne pas considérer aussi tous ceux que l'Inde, son histoire, ses traditions, ses couleurs, sa misère, sa spiritualité ont fasciné tels que E.M. Forster, Alexandra David-Neel, Dominique Lapierre et Larry Collins, Mircea Eliade ou encore A.Danielou et L.Renou dans leurs essais respectifs sur les mythes indiens et l'hindouisme devenus de véritables références en la matière ?
Mais les meilleurs incitateurs à la découverte ou redécouverte de cette littérature restent les livres eux-mêmes.
Aussi, bonne lecture et bon voyage