Le but est de séduire, de convaincre, qu'importent les excès et les mensonges, un mot en chasse un autre et dans une société de l'immédiateté tout s'oublie très vite, la parole succède à la parole.
Aujourd'hui, il faut être clair, bref, direct au dépend de l'argumentation qui aide à la compréhension d'un sujet.
Nous sommes donc dans l'ère du « parler vrai » - «casse-toi pauvre con » Nicolas Sarkozy ; de l'anecdote « les français sont des veaux » Charles de Gaulle ; de la parlotte de la république : « le Mammouth » de Claude Allègre ou des « chiens de garde » de Paul Nizan, ainsi que des néologismes, comme la bravitude de Ségolène Royal.
Au quotidien, cela peut nous paraître burlesque surtout lorsqu'on relie les Amuse Bush, au sous-titre explicite Le président vous parle, un cyclone d'humour ; mais la scène politique n'est pas un cirque et, à trop jouer avec les mots ou à ne pas les dominer, l'on ouvre la porte à la novlangue, à la propagande du quotidien : la Lingua Quintae respublicae (LQR), aux langages totalitaires et peut nous réexpédier malheureusement dans le douloureux passé de la Lingua Tertii Impreii ou LTI (langue du IIIe Reich).
La sélection des titres suivants permet de confronter plusieurs points de vue sur ce même sujet à savoir que le langage est intrinsèquement politique dans ses déterminations, ses usages et ses effets.
Illustration tirée du film 1984 de Michael Radford (1984) d'après le roman de George Orwell
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