D'un côté et d'une façon modeste un Boccherini (1743-1805) à la Cour d'Espagne usera d'un grand équilibre séducteur pour développer ce nouveau dialogue entre quatre instruments d'un même pupitre tandis qu'à Vienne, Joseph Haydn (1732-1809) profitera d'un engouement plus créatif autour de la forme naissante.
Il faudra attendre les fulgurances mozartiennes et les aventures avant- gardistes du génial Ludwig Van Beethoven (1770-1827) pour se rendre à l'évidence : écrire pour un quatuor à cordes demandera aux compositeurs de la sueur et des larmes . Combien de créateurs vont se faire « psychanalyser » par le vampirisme musicologique ? Dimitri Chostakovitch (1906-1975) ne nous transmet-il pas son angoisse oppressante dans son sublime Quatuor à cordes n°8 ? Le hongrois Béla Bartok (1881-1945) au chevet de sa mère malade et de l'Europe au bord du chaos en 1939, ajoutera devant chaque mouvement de son dernier quatuor la mention « Mesto » (tristement).
Et si nous sommes amenés à penser que la forme Quatuor reste située dans une zone chambriste, tendons l'oreille à la performance symphonique du 15e quatuor de Franz Schubert (1797-1828) Et plus près de nous aux incroyables effets du quatuor n°2 d'Alfred Schnittke (1934-1998) dont la danse diabolique de l'agitato fait dangereusement chauffer les archets.
La 7ème édition du concours international de Quator à Cordes de Bordeaux se déroulera du 6 au 12 mai 2013 à l'Auditorium de Bordeaux : www.quatuorabordeaux.com
Ci-dessous : la bibliographie mais également la sélection musicale (que vous pouvez retrouver au rayon Musique de la librairie) réalisée par les disquaires-libraires.
Dossier réalisé par Vincent Dourthe, disquaire-libraire chez Mollat Musique