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Les lauréats du Prix du Livre du Réel 2018!

Publié le 20/06/2018
La librairie Mollat est heureuse de vous dévoiler le nom des lauréats du Prix du Livre du Réel 2018 : Les guerres perdues de Youri Beliaev de Pierre Sautreuil aux éditions Grasset dans la catégorie francophone et Une partie rouge de Maggie Nelson aux éditions du Sous-sol dans la catégorie traduite.
Parce que nous croyons que la littérature outrepasse les frontières du roman et participe à la compréhension du réel, la librairie Mollat s'associe à nouveau au journal Sud Ouest pour la deuxième édition du Prix du Livre du Réel.

Véritable actrice des mouvements de société contemporains, la littérature semble depuis quelques années de plus en plus marquée par le réel. L'apparition du journalisme littéraire, de la non-fiction, la parution d'ouvrages à la croisée de l'histoire, du roman et du journalisme caractérisent une nouvelle forme de littérature dont la force est justement son ancrage dans le réel.

C'est pour saluer l'émergence de ce genre, encore peu reconnu en France, que pour la deuxième année consécutive, la librairie Mollat a décidé de s'associer au journal Sud Ouest afin de décerner le Prix du Livre du Réel. Soutenu par Olivier Legrain, ce prix récompense un ouvrage francophone et un ouvrage traduit, parus entre le 1er mai et le 30 avril, qui ne relèvent pas de la fiction mais prennent pour point de départ un fait véridique, contemporain ou historique.

Présidé par Yves Harté, le jury est composé de professionnels reconnus des mondes du livre et du journalisme, il s'agit de Florence Aubenas, Jean-Paul Kauffmann, Philippe LançonFlorence Martin-Kessler, et Olivier Weber.

Cette année le Prix du Livre du Réel récompense un jeune journaliste, Pierre Sautreuil, né en 1993, auteur de l'ouvrage Les guerres perdues de Youri Beliaev aux éditions Grasset, enquête passionnante issue de son reportage dans le Donbass et de sa rencontre avec Youri Beliaev, personnage du paysage politique russe devenu mafieux après la chute de l'URSS. Le parcours de Youri semble être identique à celui-ci de beaucoup de nationalistes russes, mais pourtant Sautreuil va tisser un lien avec lui entre fascination, pitié et amitié. De cette relation particulière naîtra un livre, ultime essai à la compréhension de ce personnage énigmatique qu'est Youri Beliaev : "Youri est un enfant de son siècle, et son histoire est notre histoire à nous tous. Celle d'une gigantesque opportunité qu'on a laissé glisser entre nos mains."

Pour la littérature traduite, le Prix du Livre du Réel récompense Maggie Nelson avec Une partie rouge paru aux éditions du Sous-sol et traduit de l'américain par Julia Deck. Premier texte de Maggie Nelson traduit en français Une partie rouge est un texte autobiographique inspiré par le fait divers qui a bouleversé la famille de l'auteur. En 1969 avant la naissance de Maggie Nelson, Jane, la soeur de sa mère est sauvagement assassinée. Maggie vivra avec le fantôme de celle qui ne sera jamais sa tante, lui consacrant un texte poétique au début des années 2000 Jane : a murder. Plus de trente ans après les faits, la police contacte la famille : de nouveaux éléments pointent un autre assassin que l'homme arrêté des années auparavant. L'enquête est réouverte et Maggie et sa famille sont alors tenus d'assister à ce nouveau procès. La jeune femme va tout consigner dans son carnet, sans trop savoir pourquoi. Ces notes donneront naissance à ce court texte. Par delà le récit du crime et du procès c'est l'exploration d'une expérience littéraire que personne d'autre n'aurait pu écrire. 


En 2017, pour sa première édition, le Prix du livre du Réel avait récompensé Roland Vieilla, pour La Sentinelle de Fer : mémoires du bagne de Nosy Lava (Madagascar) en catégorie francophone ; et Alberto Salcedo Ramos, en catégorie livre traduit, pour L'Or et l'obscurité : la vie glorieuse et tragique de Kid Pambelé.

Lauréat du Prix du Livre du Réel catégorie francophone

Lauréat du Prix du Livre du Réel catégorie traduite