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Romain Gary entre à la Pléiade !

La Quinzaine Pléiade, c'est aussi l'événement d'un album, signé Maxime Decout, offert pour l'achat de trois volumes.
Publié le 14/05/2019
Les romans d'un écrivain aux identités multiples, dont la vie fut puissamment romanesque. Une conférence avec Denis Labouret est prévue le 29 mai au Studio Ausone pour retracer ce parcours exceptionnel.
Pourquoi entre-t-on à la Pléiade ? Faut-il être un écrivain couronné, un styliste ? Quelle littérature doit-on écrire ?

La réponse embrasse tout le champs de l'écriture : pour entrer dans la Pléiade, il faut avoir produit une œuvre qui sera encore lue dans 50, 100, 1000 ans.

Romain Gary, auteur polémique, fut taclé "d'auteur populaire", reçut deux fois le prix Goncourt, une fois sous son nom avec Les racines du ciel, puis en 1975 sous le pseudonyme Emile Ajar pour La vie devant soi. Né en 1914 à Vilnius, il devient diplomate, épous Jean Seberg, l'éternelle crieuse de "New York Herald Tribune" dans A bout de souffle de Godard.

Pour qui a lu plusieurs romans de Romain Gary, ce qui frappe, hormis l'intelligence, le style nerveux, la fureur d'écrire, c'est l'humanité bouleversante.
Il y a bien sûr La promesse de l'aube et La vie devant soi immortalisés par le 7e art, mais la lecture de Gros câlin, moins connu, est peut-être l'une des plus belles, des plus terrible invention sur le besoin d'amour. La créativité de Gary est à son apogée, les trouvailles poétiques ouvrant sur des images inédites et pourtant que le lecteur comprend immédiatement. Poétique mais aussi politique, à travers Chien Blanc, qui le met en scène avec sa femme Jean Seberg à Los Angeles, nouveaux propriétaires d'un berger allemand, Batka, qui se révèle avoir été élevé pour "casser du noir". Entreprise philosophique : que faire de ce chien raciste ? Lui mettre une balle dans la tête ou tenter de le rééduquer ? (ici aussi une adaptation par Samuel Fuller en 1982, "Dressé pour tuer").

Humain trop humain, Gary se suicide le 2 décembre 1980.
La vérité sur Emile Ajar ne sera découverte qu'en 1982.

Sous la direction de Mireille Sacotte, avec la collaboration de Firyel Abdeljaouad, Marie-Anne Arnaud-Toulouse, Denis Labouret et Kerwin Spire, la collection La Pléiade vous offre la possibilité d'une relecture de l'oeuvre de Gary, complétée par un magnifique appareil critique.

Volume 1 :
Education Européenne, Les racines du ciel, La promesse de l'aube,  Lady L, La danse de Gengis Cohn

Volume 2 :
Adieu Gary Cooper, Chien Blanc, Les enchanteurs, Gros-Câlin, La vie devant soi, Pseudo, Clair de femme, Les cerfs-volants, Vie et mort d'Emile Ajar.


Romain Gary en Pléiade