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Son nom est Bond, James Bond

Publié le 11/10/2021
Vous connaissez le nom, vous connaissez le numéro. Tel était l’accroche sur l’affiche du “Goldeneye” de 1995. Il en est de même pour vous : vous connaissez le nom et le numéro ! Mais connaissez-vous vraiment l’agent 007 ? Petit retour sur une carrière britannique vieille de 68 ans.

En 2021 sort sur les écrans du monde entier “Mourir peut attendre” (ou “No time to die” en VO) et marque donc la fin de l’ère Daniel Craig. Cette ère “bondienne” fut particulière car l’entrée de Daniel Craig dans le smoking de l’agent du MI6 signifiait également un reboot de la série. En 2006 sort “Casino Royale”, le ton est donné dès la séquence pré-générique : le film sera sombre, dur, violent et nous racontera la toute première mission de l’ami James fraîchement promu agent 00. S’en suivront des suites relativement inégales avec “Quantum of Solace” en 2008 qui, malgré ces qualités, est plus à considérer comme un actionner dans la veine des “Jason Bourne”. En 2012 “Skyfall” crée l’événement en remettant sur le devant de la scène l’humour, les gadgets, la classe britannique et une action que nous pourrions qualifier de “cartoonesque”. La suite de “Skyfall”, sobrement intitulé “007 Spectre” est une immense bouffée d’air frais nostalgique en ramenant sur le devant de la scène le plus mythique des ennemis de Bond, la tête pensante de l’organisation SPECTRE : Ernst Stavro Blofeld ! Et aujourd’hui “Mourir peut attendre” marque la fin d’un règne de 15 ans.

Mais avant Daniel Craig, d’autres acteurs ont tenu le fameux Walther ppk de James Bond.

Sean Connery tout d’abord qui donna au personnage de James son côté machiste, misogyne et bagarreur (un homme absolument charmant). George Lazenby (si si, croyez-nous) incarne un James amoureux, athlétique et sûr de lui. Roger Moore incarne à lui seul tout le cynisme, la classe et l’assurance que l’on peut attendre d’un gentleman britannique. Timothy Dalton a eu sa chance en dressant le portrait d’un 007 violent et froid mais taquin et souvent dans l’insolence. Puis vint l’ère Pierce Brosnan qui redonna un coup de fouet à la saga avec le démarrage explosif que fut “Goldeneye”. Brosnan fut pour beaucoup le meilleur des Bond avec son écart de l’époque Guerre Froide mais également pour être un savant melting-pot de tous les anciens acteurs : bagarreur, classe, humoristique, insolent et à la limite du machisme.

Tous auront eu leur moments (et scènes) de gloire : le pré-générique White Knight de “Demain ne meurt Jamais” : un concentré unique de moments cultes, extrêmement bien rythmé et accompagné d’une extraordinaire musique signée David Arnold. L’épique scène de “Skyfall” ou Bond court à la rescousse de M avec en fond un poème de Tennyson. Ou encore le combat entre Bond et Necros dans la soute d’un cargo Harrier dans “Tuer n’est pas jouer”.


Petit rappel fait, aujourd’hui nous vous proposons une petite sélection d’ouvrages pour mieux faire connaissance avec le commandeur James Bond.

En septembre dernier est paru “James Bond : l’intégrale des films et des voitures” aux éditions EPA. Magnifique panorama des véhicules montrés dans les films (voitures uniquement, le char T-55 de “GoldenEye” ou le Jet-Pack de “Bons baisers de Russie” sont exclus), l’ouvrage se compose de différents chapitres, qui équivalent aux différents films donc, et nous présente l’historique du véhicule au travers d’écrits, de pages de scripts, de story-boards et même de photos making of nous présentant la conception de certaines scènes.

Toujours en septembre, et cette fois-ci aux éditions Archipel, sort “Il était une fois James Bond” qui n’est ni plus ni moins qu'une biographie, fictive donc, de l’agent 007 : de sa jeunesse écossaise jusqu’à son intégration au MI6.

En remontant le temps d’une année nous trouvons l’ouvrage “Ian Fleming : les vies secrètes du créateur de James Bond” aux éditions Perrin. Le livre en question est une biographie de l’auteur au parcours de vie passionnant : passant de son service dans l’armée et dans les services secrets à sa carrière de journaliste jusqu’à sa retraite dans son domaine Goldeneye (tiens, tiens) en Jamaïque.

En 2020 toujours, les éditions Delcourt proposent aux lecteurs une adaptation de “Casino Royale” en format comics. Plus proche de la version d’origine que du film de Martin Campbell (Le Chiffre ne travaille pas ici pour l’organisation Quantum mais pour les Russes), la bande dessinée reste un plaisir à parcourir malgré un côté réaliste (trop ?) pouvant s’avérer gênant sur quelques planches.


68 ans et toujours plein de fougue, l’agent secret britannique James Bond a encore de beaux jours devant lui. D’autant plus que 2022 marquera l’année d’un recast de l’agent pour ses aventures cinématographiques. Alcoolique, violent, permis de tuer, cynique et homme à femme, James Bond incarne parfaitement l’anti-héros moderne qui malgrè tout ses attributs archaiques aura su évoluer avec son temps notamment en connaissant l’amour (Vesper et Madeleine), en faisant une thérapie (merci “Skyfall”) et avouant être dépassé par les événements (“Mourir peut attendre”) tout en soulignant que James Bond est eternel !

Dans le smoking de 007