Deux histoires se mêlent, au risque de se confondre : la vraie, celle qui amène P., médecin de campagne, à se retrouver dans la solitude du désert, au bord du Nil, l'autre, imaginaire, celle de La cité du vent, un roman inachevé, redécouvert chez lui quelques mois plus tôt par Gaëlle, sa filleule, journaliste au Monde. ©Electre 2024

Entre rêve et réalité, deux histoires se mêlent au risque de se confondre, la vraie, celle qui amène P, médecin de campagne à se retrouver dans la solitude du désert, au bord du Nil, l'autre, l'imaginaire, celle de la Cité du Vent, un roman inachevé, redécouvert chez lui, quelques mois plus tôt, par Gaëlle, sa filleule, journaliste au Monde.

A la demande de Gaëlle, P accepte d'en reprendre l'écriture à deux.

Pourquoi abandonne-t-il une vie bien tranquille pour la retrouver à Auschwitz ? Pourquoi disparaît-elle ?

Pourquoi finit-il au bord du temple d'Amara dans le Nord-Soudan à écrire ce cheminement vers l'absence ?

Au loin, deux tours s'effondrent à Manatthan, l'humanité bascule dans l'incertitude.

La lettre d'Amara est-elle un ultime appel avant de sombrer dans la lumière torride du désert, consumé par un amour impossible ?

«... Le vieil homme continuait :

- Nous sommes à ce point si intensément absurde où quelque chose d'autre doit jaillir.

Toute la terre semble arriver à ce seuil brûlant et terrible d'un choix vers plus de conscience ou plus de souffrance, passant à côté de ce à quoi personne n'a jamais pensé.

Un autre état d'être, incompréhensible !»

«... Aide-moi à me réconcilier avec le sens de l'homme !

Il faut fermer les portes de la guerre, retrouver le sacré !

Il n'est pas insignifiant celui qui émerge de son passé avec moins de haine !

- Mais comment ? Comment ? ...»

«... Le temps retrouvé fut celui où elle accosta au rivage de sa peau, en posant la main sur la sienne au bord du lit, au bord des larmes, au bord du monde, qu'il laissa immobile, le coeur accéléré, envahi d'une envie de mourir puisqu'il avait enfin la révélation de l'essentiel, et que plus rien ne pourrait jamais atteindre la plénitude de cet instant...»