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Cette étude revient sur la "question", procédure encadrée et limitée par le droit dans le système judiciaire d'Ancien régime. Sa réalité, son mode de fonctionnement et les raisons de sa disparition progressive sont détaillés. ©Electre 2024
La torture judiciaire, la Question, fait partie de la légende noire de la justice médiévale puis celle de l'époque moderne, de la Renaissance à la Révolution. Légion sont les romans et films historiques à faire de la torture, à l'instar d'autres « institutions » fantasmées (droit de cuissage, prima nocte...), l'un des symboles de la justice « du temps des rois ».
Si la Question fait partie de l'arsenal pénal de l'ancienne France, celle du « temps des supplices », il convient de l'éloigner de nombreux clichés : elle n'est pas un héritage de l'Inquisition médiévale, n'est pas systématiquement employée par des juges ou bourreaux sadiques à l'encontre de malheureux petits délinquants, est au contraire parfaitement réglée et encadrée ; d'un usage limité, et doit se comprendre dans une véritable culture de l'aveu, alors considéré comme la « reine des preuves ».
Les remontrances émises contre la torture judiciaire de Montaigne aux philosophes des Lumières, époque où elle n'est plus guère qu'un souvenir dans les pratiques judiciaires, n'ont à la vérité été que de peu d'influence sur sa disparition officielle sous Louis XVI. Si la Question finit par s'éteindre dans nombre de pays européens au cours du XVIIIe siècle, c'est surtout du fait des progrès de l'intime conviction, mode de preuve qui rend de moins en moins opératoire le recours à l'aveu forcé.
Paru le : 06/05/2011
Thématique : Droit Pénal
Auteur(s) : Auteur : Eric Wenzel
Éditeur(s) :
Ed. universitaires de Dijon
Collection(s) : Sociétés
Contributeur(s) : Préfacier : Benoît Garnot
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-915611-89-2
EAN13 : 9782915611892
Reliure : Broché
Pages : 137
Hauteur: 23.0 cm / Largeur 15.0 cm
Épaisseur: 1.0 cm
Poids: 218 g