Communications sur les différents moyens de représentation des guerres et des conflits dans les médias, la littérature, le cinéma, la bande dessinée et l'art. Les auteurs abordent également les impacts sur les peuples et les enjeux politiques. ©Electre 2024

Les trente dernières années ont vu l'effondrement de l'U.R.S.S., la dislocation de l'ex-Yougoslavie en plein coeur de l'Europe et de nombreux conflits plus éloignés de nous ont éclaté sur différents continents. Ils témoignent non de la fin de l'Histoire, comme l'imaginaient certains comme Fukuyama, mais au contraire de l'accélération de l'histoire.

En ce tournant de millénaire, dans un monde globalisé, caractérisé par la découverte de nouvelles technologies et par l'avènement de l'ère des réseaux, soumettant ainsi la planète à un flux rapide d'informations, on a vu apparaître de nouvelles formes de guerres dans lesquelles la représentation des conflits a changé de nature. La communication étant aujourd'hui ouverte à tout un chacun, elle rend plus complexe la réception et l'interprétation des événements historiques par les citoyens.

L'approche pluridisciplinaire de ce livre a permis de rassembler chercheurs en sciences humaines et sociales, psychanalystes, philosophes, artistes qui, dans des essais ou des études plus scientifiques, tentent d'analyser les différents moyens de représentation des guerres et des conflits (médias, littérature, cinéma, BD, arts) et évoquent aussi leur impact sur les peuples.

Ce thème est de plus en plus actuel car ces conflits se rapprochent dangereusement de nous, comme l'ont montré les récents attentats contre le journal satirique « Charlie Hebdo » en plein Paris ou dans d'autres grandes métropoles du monde.

Les quatre parties du livre nous entraînent de la Tchétchénie à l'Irak, de l'Afghanistan aux pays africains, en passant par Israël et la Palestine et proposent d'aborder les rapports entre guerre et idéologie, guerre et technologie, guerre, éthique et affect ainsi que, dans une quatrième partie, guerre et esthétique (dans le sens premier du terme, c'est-à-dire de ce qui relève de la science du sensible).