Cet ouvrage réunit les actes du colloque « Histoire et conflits », organisé dans le cadre des activités du Cercle interuniversitaire d'étude sur la République des Lettres (CIERL) et tenu lors du 74e Congrès de l'Association francophone pour le savoir (ACFAS), le 16 mai 2006 à l'Université McGill. De cette rencontre, le comité de rédaction des Cahiers du CIERL a retenu six articles qui sont autant de réflexions consacrées au motif du conflit dans le discours historique. ©Electre 2024

Textes rassemblés et édités par Frédéric Charbonneau. Actes du colloque du Cercle interuniversitaire d'Étude sur la République des Lettres (CIERL) tenu dans le cadre du 74e congrès de l'ACFAS, le 16 mai 2006, à l'Université McGill. Cet ouvrage réunit les actes du colloque « Histoire et conflits », organisé dans le cadre des activités du Cercle interuniversitaire d'étude sur la République des Lettres (CIERL) et tenu lors du 74e Congrès de l'Association francophone pour le savoir (ACFAS), le 16 mai 2006 à l'Université McGill. De cette rencontre, le comité de rédaction des Cahiers du CIERL a retenu six articles qui sont autant de réflexions consacrées au motif du conflit dans le discours historique. En effet, par delà une évidente diversité de forme et de propos, les ouvrages historiques du début de l'époque moderne sont tous ponctués par des conflits : histoire des guerres de religion, relation de siège, de duel, de négociation ou de procès, long récit de bataille, évocation du choc des subjectivités ; et si, parfois, ce sont de simples épisodes dans les annales d'un règne ou les Mémoires d'une vie, il arrive également que ces conflits constituent proprement la matière de l'oeuvre, son fil inlassablement dévidé. Ainsi, bien avant que la philosophie de l'histoire ne fasse de la résolution dialectique des conflits le moteur de sa progression, ceux-ci tiennent une place essentielle dans le discours historique. Non seulement ils en constituent l'un des moments forts, où se manifestent le patriotisme, la foi, le sens de l'honneur, mais ils déterminent également ce que l'historien dit ou tait en le prenant au piège de loyautés incompatibles, d'intérêts divergents. Il est d'ailleurs patent que des conflits opposent, tout autant que les praticiens, les théoriciens de l'histoire, sur son usage, sur ses règles, sur la nature factuelle ou morale de la vérité qu'elle recherche. Il s'agit donc d'un thème susceptible d'approches et de problématiques variées, relevant de la poétique, de la rhétorique, de l'éthique, de la politique ou de l'herméneutique, et appelant une rencontre pluridisciplinaire - historiographie, littérature, philosophie - , ainsi qu'il est fréquent dans l'Ancien Régime des Lettres. Avec des textes de Marc André Bernier, Frédéric Charbonneau, Michel De Waele, Philip Knee, Geneviève Langlois, Éric Méchoulan et Myriam Tsimbidy.