en savoir plus
Permet à tous ses détenteurs d'obtenir 5% de réduction sur tous les livres lors du retrait en magasin (réduction non cumulable avec les réductions de type étudiant).
Offre également un certain nombre d'avantages auprès de nos partenaires.
Avec les favoris, retrouvez dans un espace les sélections effectuées au fur et à mesure de vos navigations dans le site.
Constituez pour votre usage personnel vos listes de livres en prévisions d'achats futurs et votre sélection d'articles, dossiers, événements, vidéos ou podcasts préférés ou à découvrir plus tard...
Il suffit simplement de cliquer sur "Ajout Favori" sur chaque page qui vous intéresse pour les retrouver ensuite dans votre espace personnel.
Requiert un compte Mollat
Requiert un compte Mollat
Probablement rédigée vers 1668, cette oeuvre a pour thème central les qualités morales et la droiture. Elle réunit des histoires de fantômes et de morts vivants, deux contes ayant trait à la légende de Xishi, femme de Yu le Grand, et à la philosophie confucéenne, des récits qui traitent de la reconnaissance, de l'honnêteté, des exactions du clergé bouddhique, de la vanité du monde. ©Electre 2025
Propos oisifs sous la tonnelle aux haricots
Un été près de Hangzhou... Un homme seul, cloîtré dans sa retraite campagnarde, assis à sa fenêtre nord, se livre à une activité rafraîchissante : il écrit. Pas un traité philosophique, non ; pas de la poésie ; pas davantage un Mémoire pour servir la chronique du règne achevé en cataclysme un quart de siècle plus tôt : il y risquerait sa tête, dans ces années 1660 où la censure de la nouvelle dynastie mandchoue veille de près à l'ordre moral et scripturaire. Il travaille donc à détourner la forme si populaire, si peu considérée, du recueil de contes pour s'en faire une parfaite couverture.
Il invente une tonnelle où grimpent des haricots et sous laquelle les villageois viennent se retrouver l'après-midi au frais, après leur journée de travail. Jeunes et vieux s'y installent sur une natte posée à même le sol ou sur de petits bancs, l'éventail à la main, pour écouter, raconter, donner leur avis à tour de rôle. Le cercle des causeurs met les ressources de chacun à contribution : les récits font assaut d'originalité, les points de vue s'affrontent. Les cadavres de la mémoire collective se faufilent hors du placard pour entamer dans l'ombre verte de la tonnelle une danse carnavalesque tour à tour féroce, légère et poignante. Les clichés marchent sur la tête, les icônes bien-pensantes sont retournées comme des gants. La circulation des idées fait lever un vent qui court d'un bout à l'autre du texte et passe en bruissant à travers le tressage des mots pour parvenir jusqu'à nous. Dans l'espace poétique qu'il s'invente, lieu rêvé d'une liberté précaire qui est d'abord une liberté de parole, ce petit livre met en scène des interrogations sur le sens de l'Histoire, sur la fonction des idéologies, sur l'impossible et nécessaire transmission des valeurs auxquelles il ne semble pas que nous ayons, depuis ou ailleurs, trouvé de réponses. Le « Dodécaméron chinois », comme l'a surnommé André Lévy, est un livre hanté. Et un bien curieux trésor, qui n'a pas fini de surprendre.
Paru le : 21/01/2010
Thématique : Littérature Extrême Orient
Auteur(s) : Auteur : Aina jushi
Éditeur(s) :
Gallimard
Collection(s) : Connaissance de l'Orient
Contributeur(s) : Editeur scientifique (ou intellectuel) : Claire Lebeaupin
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-07-012726-9
EAN13 : 9782070127269
Reliure : Broché
Pages : 431
Hauteur: 23.0 cm / Largeur 14.0 cm
Épaisseur: 2.9 cm
Poids: 479 g