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Un coup de coeur de Emilie S.
La collection Homo Historicus de la maison Arkhé explore les grandes questions historiques.
La question de l’alimentation traité dans l’opus L’Empire romain… par le menu de Dimitri Tilloi d’Ambroisi en fait partie.
Que peut-on tirer de l’étude de l’alimentation ? Quel éclairage historique nous apporte la façon de manger sur le fonctionnement d’une société ? Toutes les réponses sont dans ce très bon ouvrage.
« En effet, de nombreux aspects peuvent être étudiés par la nourriture : l’économie, la politique, la culture, les valeurs sociales, la religion ou encore la médecine. » (p. 16)
Les aliments peuvent être des « marqueurs sociaux ». Que l’on soit pauvre ou riche, la façon de se nourrir n’est pas la même chez les romains. La façon de se manger des romains nourrit (justement) notre imaginaire encore aujourd’hui : qui n’imagine pas les romains alanguis dans de de mémorables orgies. Détrompons-nous sur tous ces clichés.
Pour les plus aisés, les repas occupent une place extrêmement importante et sont codifiés. Pour les plus pauvres, il s’agissait de plats simples pris chez soi ou dans des auberges dont des vestiges ont été retrouvés dans le port d’Ostie.
Par ailleurs, l’immensité et la diversité de l’empire romain trouve son reflet dans ses pratiques alimentaires diverses : les villes et les campagnes, Rome ou Cyrène n’ont pas les mêmes menus. De très nombreux échanges ont lieu dans l’empire : on peut parler de mondialisation et/ou d’acculturation. Les influences les plus lointaines se retrouvent aussi dans les assiettes.
Un autre aspect très intéressant est abordé par le biais d’une partie sur les traités médicaux : on se soigne aussi par ce que l’on mange dans ce vaste empire.
De l’entrée au dessert, du loir farci à la patina de coings, laissez-vous guider par ce livre alléchant qui va bien au-delà du simple recensement de recettes antiques mais qui propose une analyse fine de la société romaine.
Bon appétit !
