Cinq périodes de la vie de Molière qui mettent en avant ses relations tumultueuses avec Armande Béjart, notamment leur mariage, les accusations contre la jeune femme d'être la maîtresse du prince de Condé ou encore la réconciliation des époux lors de la première de Tartuffe au théâtre du Palais-Royal. ©Electre 2025

Molière

La pièce met en scène cinq moments de la vie de Molière, en insistant sur ses relations tumultueuses avec Armande Béjart. Au premier acte, Molière, encore inconnu, parcourt la France à la tête d'une petite troupe de comédiens. Il rencontre le prince de Condé, un des meneurs de la Fronde des princes, qui voyage incognito. Molière le reconnaît mais ne le trahit pas. Le deuxième acte se déroule à Versailles. Molière est soutenu par le Roi, mais il reste maussade : il est amoureux d'Armande Béjart, la soeur de Madeleine, qui l'ignore. Quand Armande entend l'éloge du prince de Condé, témoignant de la gloire de Molière, elle décide par opportunisme de jouer la comédie de l'amour. Molière, fou de joie, lui demande de l'épouser. Louis XIV en personne donne son consentement au mariage. Le troisième acte nous transporte dans la maison de Molière à Auteuil, au moment où Tartuffe est interdit : Molière est seul et malade. Il reçoit chaque matin des lettres d'injures, accusant Armande d'être la maîtresse du prince de Condé. De retour chez elle, Armande fait face à l'hostilité des comédiens de la troupe. Le quatrième acte se déroule pendant la première du Tartuffe, au théâtre du Palais-Royal. Molière pardonne à sa femme, grâce à l'intervention du prince de Condé. Au cinquième acte, nous sommes sur la scène du Palais-Royal où vient de se jouer le Malade imaginaire. Le rideau est tombé, la salle est vide. Molière, épuisé, doit faire face à de nouvelles calomnies : on l'accuse d'avoir épousé sa propre fille. Une ultime trahison d'Armande lui donne le coup de grâce et il meurt.

Extrait de la dédicace de George Sand à Alexandre Dumas : « Je n'ai cherché à représenter que la vie intime, et où rien ne m'a intéressé que les combats intérieurs et les chagrins secrets. Existence romanesque et insouciante au début, laborieuse et tendre dans la seconde période, douloureuse et déchirée ensuite, calomniée et torturée à son déclin, et finissant par une mort profondément triste et solennelle. Un mot navrant, un mot historique résume cette vie près de s'éteindre : « Mais, mon Dieu, qu'un homme souffre avant de pouvoir mourir ! ».

Distribution : 11 hommes et 8 femmes. Plusieurs rôles peuvent être interprétés par le même comédien.