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Entre les XVIe et XVIIIe siècles, des communautés marchandes arméniennes s'établissent notamment en Asie. Des études sur le rôle qu'elles ont joué en Iran, dans le Caucase, en Inde ou encore en Ethiopie, leurs rapports avec les Portugais, les Perses... ©Electre 2025
La poussée de la navigation occidentale au-delà du cap de Bonne Espérance et l'activité connue des diverses compagnies des Indes sont les références habituelles auxquelles renvoie le commerce de l'Asie entre le XVIe et le XVIIIe siècle. Les Européens ont pourtant rencontré sur les routes de l'Asie, maritimes ou continentales, des communautés marchandes bien établies qui, au gré des circonstances et avant la colonisation, ont été aussi bien leurs concurrents que leurs partenaires. Les Arméniens, déjà présents en Europe, sont l'une d'elles ; le principal réseau commercial qui les représente à partir du XVIIe siècle est celui de la Nouvelle-Djoulfa, un faubourg arménien fondé près d'Isfahan après la déportation de l'Arménie du Centre-Est par le chah de Perse Abbas Ier en 1604-1605.
En se déployant d'Amsterdam au Bengale et au Tibet, et jusqu'aux îles Philippines, en prenant appui sur toute une série de ports et d'étapes répartis des rives de la Baltique ou de la Méditerranée à celles de l'océan Indien ou de la mer de Chine, le réseau commercial formé par les Arméniens de la Nouvelle-Djoulfa a de quoi susciter la curiosité, sinon la passion de l'historien. Il n'a pas manqué de surprendre aussi les contemporains : de la Nouvelle-Djoulfa, dont il découvre le faste grandissant, le chevalier de Chardin dira qu'il est peut-être le plus gros bourg du monde ; Gabriel de Chinon y verra, lui, une petite république. Pourvoyeurs d'épices, de tissus, de soie, des produits les plus variés des Indes ou de l'Europe, les marchands arméniens sont aussi les financiers du chah de Perse, les ambassadeurs de l'empereur d'Éthiopie ; ils deviennent armateurs dans l'océan Indien, maîtrisent les techniques comptables et commerciales en usage en Orient ou en Occident, négocient avec les souverains ou les compagnies. Ils tentent également, alors que se construit le monde moderne, d'y faire une place à leur nation, à la fois ancrée dans un pays partagé et déterritorialisée.
Dans la lignée de quelques travaux pionniers, ce livre réintègre dans le champ de l'histoire un long moment du commerce intercontinental, significatif non seulement des cheminements du capitalisme, mais d'une étonnante aspiration à mettre les nations sur le rang des États.
Paru le : 24/04/2008
Thématique : Histoire générale Asie orientale
Auteur(s) : Non précisé.
Éditeur(s) :
Maison des sciences de l'homme
Collection(s) : Non précisé.
Contributeur(s) : Directeur de publication : Sushil Chaudhury - Directeur de publication : Kéram Kénovian
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-7351-1204-3
EAN13 : 9782735112043
Reliure : Broché
Pages : 418
Hauteur: 27.0 cm / Largeur 21.0 cm
Épaisseur: 2.1 cm
Poids: 1067 g