Zilia, l'esclave péruvienne, aimée de Déterville, l'ennemi occidental, n'aime qu'Aza, prince inca dont elle ignore le sort après la victoire des conquérants espagnols. ©Electre 2025
Lettres d'une péruvienne
Si tu étais resté un homme ordinaire, je serais restée dans l'ignorance à laquelle mon sexe est condamné. Mais ton âme, supérieure aux coutumes, ne les a regardées que comme des abus : tu en as franchi les barrières pour m'élever jusqu'à toi. Tu n'as pu souffrir qu'un être semblable au tien fût borné à l'humiliant avantage de donner la vie à ta postérité... » (Lettre II)
En 1751, Turgot juge excessif le féminisme de Madame de Grafigny et observe : « Au fond, je ne vous conseillerais pas de gâter votre roman pour la gloire des femmes, elle n'en a pas besoin. » Victor Hugo, en 1820, écrit : « Madame de Grafigny n'a pas le talent d'observer, et surtout d'observer les grands hommes. Son style, au moins insipide, gâte l'intérêt de son sujet. » En 1850, Sainte-Beuve éreinte la romancière qu'il juge « socialiste ». La lecture des Lettres d'une Péruvienne par les critiques du XIXe siècle est donc purement idéologique, peut-être est-ce une des raisons de l'oubli dans lequel elles sont tombées.
Discours féministe, discours féminin ou discours au féminin, s'interroge Colette Piau-Gillot dans sa préface. Discours révolutionnaire ou discours réformiste ? Le lecteur du XXIe siècle pourra sans doute mieux trancher que les rigoureux censeurs du XIXe.
Paru le : 26/07/2019
Thématique : Littérature Française
Auteur(s) : Auteur : Françoise de Graffigny
Éditeur(s) :
Indigo et Côté-Femmes
Collection(s) : Non précisé.
Contributeur(s) : Préfacier : Colette Piau-Gillot
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-35260-149-4
EAN13 : 9782352601494
Reliure : Broché
Pages : 209
Hauteur: 21.0 cm / Largeur 15.0 cm
Épaisseur: 1.2 cm
Poids: 270 g
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