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Non précisé.
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Traducteur : Charles Recoursé - Préfacier : Hervé Le Corre
Pourquoi Stewart Rome a décidé de parler ? Un tardif besoin de rédemption...
A travers cette "vraie-fausse" confession de la bouche de son narrateur et personnage principal, Richard Krawiec interroge les troubles de la société américaine, comme il l'a si brillamment fait dans ses deux précédents ouvrages, Dandy et Vulnérables. Les personnages de Krawiec sont déconcertants ; leur situation est parfois pathétique, leurs choix souvent condamnables. Mais toujours Krawiec met en perspective leurs décisions avec les rouages implacables d'une société qui méprise ou tout simplement oublie ceux qui la composent. Paria en est un terrible exemple. Chaque minorité est bafouée par une autre communauté, chaque personnage est marginalisé par un autre, dans un tragique cercle vicieux où se rejoue sans cesse la valse entre dominé et dominant, mais au jeu de la loi du plus fort tous les parias sont perdants.
Si le lecteur est pris en otage par l’étrange narrateur de Paria, Krawiec ne s'en tient pas à cette troublante position et pose la difficile question de la « vérité » et de la responsabilité du lecteur dans cette impitoyable quête du vrai.
"Mais j'ai une question à vous poser : Qu'est-ce qui vous fait penser, cher lecteur, que l'agression de cette fille est l'élément central de cette histoire ?
Savez-vous vraiment où je vais ? Où vous allez ? Où nous allons ensemble ? Est-ce que moi je le sais ?
C'était peut-être vous, cher lecteur. Votre désir créant le crime que vous avez envie de lire."
Car en littérature comme en réalité, la société est une entité constituée d'individus qui choisissent ou non d'endosser leurs responsabilités.