Un coup de coeur de Marie-Aurélie
Entamé avec La petite communiste qui ne souriait jamais, Lola Lafon, continue avec Chavirer son exploration de la place du corps féminin et son exploitation au sein du monde moderne. A travers la danse, cet art si ambigu où coexistent et se confondent douleur et désir, le corps de ses personnages est questionné, contorsionné. Car l’immense talent de Lola Lafon est de multiplier ici les perspectives à travers celles et ceux qui ont pris part à l’histoire de Cléo. Avec une étrange mais salvatrice distanciation Lola Lafon s’affranchit de tout jugement et démontre ce qui est essentiel : la manipulation du corps féminin n’est pas un sujet de société, c’est un stigmate que chacun porte en soi, homme ou femme.