Un hors-série consacré à l'Agence nationale de l'habitat depuis sa création en 1971, son rôle dans les politiques de logement en France, ses partenariats avec d'autres organisations et avec les entreprises publiques locales. Une deuxième partie met en lumière ses démarches conduites dans le cadre des grands programmes nationaux de lutte contre les inégalités sociales. ©Electre 2024

50 ans de politiques d'amélioration de l'habitat, et après ?

« Depuis sa création en 1971, l'Agence nationale de l'habitat oeuvre à un seul objectif, améliorer le parc de logements privés en France », souligne la ministre chargée du Logement, Emmanuelle Wargon, dans l'avant-propos de ce numéro hors-série réalisé en partenariat avec l'Anah à l'occasion de son cinquantenaire. Ce numéro propose des entretiens, en particulier, avec Thierry Repentin, le nouveau président de l'Anah, et Valérie Mancret-Taylor, sa directrice générale, des analyses, des enquêtes et des réflexions.

La première partie revient sur la place de l'Anah dans les politiques du logement en France, sur son histoire, sur la spécificité de la procédure de résorption de l'habitat insalubre, sur les partenariats de l'agence avec la fédération Soliha, avec les Entreprises publiques locales, avec les énergéticiens, avec des bureaux d'études. Avant de s'interroger sur les enjeux d'un nouveau partage de responsabilités entre l'État et les collectivités.

La seconde partie est consacrée aux démarches conduites dans le cadre des grands programmes nationaux de lutte contre les fractures sociales et territoriales comme dans celui des programmes spécifiques de l'Anah. Elle fait apparaître la mobilisation des services déconcentrés de l'État et des collectivités délégataires de compétence. Qu'il s'agisse de revitaliser un coeur d'agglomération (Communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées), de combattre le mal-logement (Plaine Commune), d'adapter les logements à la perte d'autonomie (Conseil départemental du Bas-Rhin), de lutter contre la précarité énergétique (Communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer), de produire un parc locatif privé abordable (Grenoble-Alpes Métropole).

La troisième partie propose de penser le devenir de l'habitat privé. Certes la France n'a rien à envier à ses voisins européens dans la prise en charge de l'amélioration du parc existant. Mais le travail à accomplir reste considérable. L'indispensable transition énergétique nécessite de convaincre les ménages de réaliser des travaux chez eux et d'accompagner leur décision. La complémentarité de l'offre privée et de l'offre sociale, la prise en compte de la question des usages, le lancinant problème des sans-abri : autant d'enjeux à affronter.