Un coup de coeur de Bélinda B
Le Silence de la cité prend place bien avant l'époque du pays des mères, dans un futur assez proche, quelques décennies après le Déclin (survenu suite à des catastrophes climatiques, causées par les activités humaines). Les humains ayant survécu vivent désormais sur les ruines de l’ancien monde, et devant affronter des mutations et le fameux virus qui entraîne plus de naissances de femmes. Les femmes y sont donc pas très bien vues et les hommes y ont réduit les femmes à de simples objets ou de la main d’œuvre. Si certaines communautés, notamment dans le sud du pays, traitent mieux leurs femmes, elles restent peu libres. Une forte croyance anime les habitants, qui ont opéré une sorte de retour vers la foi.
Mais les habitants ne savent pas que sous terre, des cités ont été aménagées par certaines personnes, juste après le Déclin, et que depuis environ 300 ans, on y vit en paix, avec un accès à diverses technologies : des IA sous la forme de machines humaines très ressemblantes, une possibilité de se rajeunir pendant près de 3 siècles, et lorsque les traitements ne suffisent plus, un humain-machine contrôlé à distance permet de continuer à vivre. Depuis les cités souterraines, on observe le Dehors, et on se garde bien d’y intervenir sauf pour aller chercher des humains aux gênes prometteurs, car certaines mutations comme l'auto régénération y sont prisées par les chercheurs des cités qui font ensuite des tests sur des naissances contrôlées en couveuse.
C'est dans une de ces cités que nous suivons Élisa, une enfant créée par Paul, entraînée depuis son enfance à affiner son don de régénération. Alors qu’elle grandit, la réalité de sa naissance, l’existence du Dehors, et les problèmes liés à la presque immortalité des adultes vivant dans les cités l’obligent à choisir ce qu’elle veut faire et qui elle veut être.
Un périple commence donc pour elle, elle se rend au Dehors, participe à une révolte de femmes, en apprend plus sur ces capacités physiques, qui vont bien plus loin que de la simple autorégénération…
E. Vonarburg réussit à créer un univers ultra riche, et invite encore à réfléchir aux questions de genre, de pouvoir et de violence, de technologies... On adore !